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Euronext

Le blé à l’équilibre, malgré des stocks revus à la hausse par Franceagrimer


AFP le 06/02/2019 à 15:28

Les prix du blé étaient à l'équilibre, mercredi à la mi-journée, et ne pâtissaient pas de stocks pourtant revus à la hausse par l'organisme public Franceagrimer, lors de son conseil spécialisé céréales réuni dans la matinée.

Franceagrimer a revu à 2,9 millions de tonnes (Mt) les stocks de blé tendre à l’issue de la campagne en cours, contre un peu moins de 2,8 Mt dans son estimation de janvier. Une révision à la hausse qui s’explique essentiellement par une baisse de la consommation en aliment du bétail au profit du maïs, plus compétitif, selon Damien Vercambre, analyste au cabinet dunkerquois Inter-Courtage. « Il y a eu une bonne consommation de blé jusqu’en octobre, puis ça a baissé au profit du maïs », selon Damien Vercambre.

Pour autant, la révision à la hausse de la consommation de maïs ne couvre pas complètement la baisse du blé. Il semble donc y avoir eu une baisse générale de la consommation d’aliment pour le bétail, selon Damien Vercambre. Il n’excluait pas une incidence de la sécheresse de l’été dernier, et des bêtes abattues plus tôt que prévu, à cause de l’équation économique posée aux éleveurs par la flambée des prix du fourrage.

Les exportations pays tiers (hors UE) sont légèrement revues à la hausse à 8,8 Mt contre 8,7 Mt en janvier, une hausse compensée par une baisse des exportations vers les voisins européens de la France. Le raffermissement des prix des blés russes, en revanche, apportait du soutien aux prix des blés européens.

Peu avant 13h00 (12h00 GMT) sur Euronext, la tonne de blé regagnait 25 centimes d’euro sur l’échéance de mars à 204,50 euros et 25 centimes sur celle de mai à 205,75 euros, pour près de 8 000 lots échangés. La tonne de maïs, elle, était également proche de l’équilibre et dans le vert, regagnant 25 centimes d’euro sur l’échéance de mars à 176,75 euros et 50 centimes sur celle de juin à 179,75 euros, pour un peu moins de 300 lots échangés.

Les stocks de maïs ont été légèrement revus à la hausse par Franceagrimer, mais demeurent, selon Damien Vercambre, en-deçà du stock-outil, c’est-à-dire le stock nécessaire à l’auto-suffisance française entre l’ancienne et la nouvelle récolte.