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Office national des forêts

La nomination de V. Metrich-Hecquet à la tête de l’ONF validée par le Parlement


AFP le 14/09/2022 à 16:34
Low angle view of tree tops in the forest

(©Getty Images)

Le Parlement a validé mercredi la nomination de Valérie Metrich-Hecquet comme directrice générale de l'Office national des forêts (ONF): la candidate proposée par l'Elysée va prendre la tête d'un établissement lourdement endetté et épuisé par des suppressions massives de postes.

Les commissions des affaires économiques du Sénat et de l’Assemblée ont entendu la haute fonctionnaire, directrice générale de la performance économique et environnementale des entreprises (DGPE) du ministère de l’Agriculture, avant de procéder à un vote. Son élection a été plus serrée au Sénat (10 voix pour, 12 contre, 2 bulletins blancs) qu’à l’Assemblée (29 voix pour, 22 contre, 2 abstentions).

Sa candidature n’aurait pu être invalidée que si au moins trois cinquièmes des suffrages s’étaient exprimés contre elle dans chacune des commissions.

Ingénieure générale des ponts, des eaux et des forêts, Valérie Metrich-Hecquet a été secrétaire générale du ministère de l’agriculture de 2014 à 2018, avant de prendre la tête de la DGPE: à ce titre, le syndicat majoritaire parmi les personnels, le SNUPFEN Solidaires, estime qu’elle a « piloté la politique de réduction drastique des effectifs de l’ONF ».

« Vous étiez parmi les opérateurs de ce qu’on a souvent appelé une maltraitance institutionnelle », l’a accusée le député PS Dominique Potier lors de son audition, tandis que Mathilde Panot (LFI) s’est étonnée que Mme Metrich-Hecquet n’ait pas eu « un mot sur la souffrance des agents » pendant sa présentation.

Soulignant la fragilité de la forêt française, qui doit s’adapter d’urgence au changement climatique après un été marqué par des incendies monstres, la candidate a dit vouloir dès son arrivée « veiller à l’adéquation entre les missions et les moyens » de l’ONF.

S’il s’avère que les missions liées notamment à la détection et prévention des feux ne peuvent être remplies, cela pourrait conduire à « une non-application des réductions d’effectif sur ces missions », a-t-elle affirmé.

Le contrat d’objectifs et de performances avec l’Etat prévoit de supprimer près de 500 postes supplémentaires (475 équivalents temps plein) entre 2021 et 2025. « Je me battrai pour l’établissement, mais je considère au bout de 35 ans (de service public) que le fonctionnaire a un devoir de loyauté et j’appliquerai les décisions prises par le gouvernement », a-t-elle toutefois prévenu.

Sur sa feuille de route figurent aussi l’accompagnement de la filière bois, qui permet à l’office d’engranger des recettes, ou le renforcement du dialogue avec les collectivités locales et les usagers de la forêt.