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Compétitivité du lait de vache

La France au-dessus de ses concurrents mondiaux, malgré certains points faibles


TNC le 15/12/2020 à 10:02
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Dans le bilan 2019 de la compétitivité du lait de vache, réalisé pour FranceAgriMer et étudiant la performance des filières laitières dans les 13 principaux pays producteurs, la France arrive première, avec un bon positionnement sur la capacité d’organisation de la filière laitière, la maîtrise technique, et une bonne capacité à s’implanter sur les marchés. Néanmoins, des faiblesses s’installent, comme la baisse régulière de la production, et des épisodes de sécheresse importants, dans un contexte de forte pression sociétale sur l’élevage.

Réalisée tous les ans depuis 2015 pour FranceAgriMer, la veille concurrentielle sur le lait de vache analyse sept critères de compétitivité dans les 13 principaux pays producteurs (Nouvelle-Zélande, Australie, États-Unis, Brésil, Argentine, France, Allemagne, Pays-Bas, Irlande, Royaume-Uni, Pologne, Italie et Danemark). Des pays qui représentent 43,9 % de l’approvisionnement mondial en lait de vache, pour une production de 294 milliards de litres en 2019.

Si la France n’occupe jamais la première place sur chacun des sept axes étudiés, la moyenne totale obtenue sur les 40 indicateurs de l’étude hisse le pays tout en haut du podium pour l’année 2019, avec de bonnes performances sur les critères d’organisation de filière, de maîtrise technique et d’implantation sur les marchés.

Macroéconomie : la France en bas du tableau

Sur les aspects macro-économiques, la France n’est que onzième sur treize pays, désavantagée notamment par le coût élevé de la main d’œuvre.

Cinquième place sur la durabilité des ressources

Sur l’axe « durabilité des ressources », qui prend en compte la pluviométrie, l’accès au foncier, la taille de la SAU, ou encore les tensions sur la production, la France se place cinquième. 

Quatrième place sur le potentiel de production

La France, où la production laitière est stabilisée depuis 3 ans, à 24 milliards de litres, a pâti en 2019 de niveaux de fourrage bas en raison de la sécheresse. Ses TB et TP sont par ailleurs assez moyens au regard de certains concurrents, ce qui place le pays à la quatrième place sur l’axe « potentiel de production ». 

Deuxième sur la capacité d’organisation de la filière

En revanche, les performances françaises sont meilleures sur la capacité d’organisation de la filière, grâce à une recherche performante et des entreprises dans le top 20 mondial. Cet axe mesure le poids de la filière laitière dans les exportations agroalimentaires, le niveau de la recherche privée ou publique, la concentration du tissu industriel (notamment le poids des trois principaux collecteurs) et le nombre d’entreprises de premier plan au niveau mondial.

La france deuxième aussi sur la maîtrise technique

Sur l’axe de la maîtrise technique, qui évalue la régularité de la production, le dynamisme de la consommation locale et la polyvalence de l’offre en produits laitiers, la France arrive deuxième, grâce notamment à la grande diversité d’offre. 

Portefeuille des marchés : quatrième place

La France se place quatrième sur les critères qui touchent au portefeuille de marchés : valeur des exportations de produits laitiers, balance commerciale et leur croissance en valeur, présence des pays sur 13 marchés clés ou émergents, diversité des partenaires commerciaux d’envergure et la part relative que représentent leurs premiers marchés clients. 

La France deuxième pour la capacité à conquérir les marchés

Enfin, la France possède également de nombreux atouts concernant la capacité à conquérir des marchés, avec de bonnes implantations industrielles des trois leaders sur les zones porteuses, une diversité des implantations à l’étranger, des investissements dans l’industrie laitière, et des accords de libre-échange. Elle se place deuxième ex-aequo avec le Danemark sur ce septième axe analysé dans l’étude.