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Gestion de l’eau

La Confédération paysanne défend le stockage naturel de l’eau


TNC le 04/09/2019 à 17:45

Alors que Didier Guillaume a annoncé la mise en place d'une soixantaine de retenues d'eau, la Confédération paysanne s'oppose à ce projet et défend le stockage naturel de l'eau. Le syndicat estime que « l'agriculture doit minimiser ses impacts qualitatifs et quantitatifs sur les réservoirs naturels d'eau ».

Didier Guillaume a annoncé jeudi 29 août que le gouvernement allait autoriser la mise en place d’une « soixantaine » de retenues d’eau sur le territoire en 2019 pour mieux gérer l’irrigation des terres agricoles. Sur le plateau de CNews, il a expliqué : « Il s’agit de capter l’eau de pluie, de la retenir dans des retenues « collinaires », (…) pour pouvoir la restituer après dans les sols lorsqu’il y a sécheresse ».

Lire aussi : Le gouvernement va autoriser une soixantaine de retenues d’eau en 2019

La Confédération paysanne réagit à la position du ministre de l’agriculture sur le stockage de l’eau et revient notamment sur les bassines de Poitou-Charentes : « Non, Monsieur le Ministre, les bassines de Poitou-Charentes ne sont pas des retenues collinaires et ne se remplissent pas avec de l’eau de pluie. Il s’agit de pomper dans les nappes et les cours d’eau. Il s’agit, à coup de subventions publiques, de privatiser l’eau au frais du contribuable et au détriment d’une répartition équitable des volumes d’eau entre paysan.ne.s. »

Pour répondre à Didier Guillaume qui disait sur le plateau de CNews « On ne va pas regarder la pluie tomber du ciel pendant six mois et la chercher les six autres mois de l’année », le syndicat agricole indique : « Pourquoi regarder « l’eau tomber du ciel » alors qu’on peut la stocker ? Parce que l’eau qui tombe du ciel vient nourrir un stockage naturel qu’il convient de préserver au maximum. L’agriculture doit pouvoir compter, en particulier en période de sécheresse, sur le rechargement de ces espaces naturels de stockage et de circulation de l’eau. »

Le syndicat estime que « l’agriculture doit minimiser ses impacts qualitatifs et quantitatifs sur les réservoirs naturels d’eau, qu’ils soient terrestres ou maritimes. La résilience de l’agriculture se joue dans sa capacité à mettre en œuvre des pratiques permettant d’économiser l’eau, de la répartir et de recréer des espaces naturels de stockage de l’eau, en particulier dans les sols. »