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Cannabis « bien-être »

Des députés de la majorité réclament une mission d’information


AFP le 14/03/2019 à 10:36
hemp industrial plantation

Industrial hemp or cannabis farm plantation in the rural belgium

Des députés de la majorité LREM demandent la création d'une mission d'information à l'Assemblée sur l'usage « bien-être » du cannabis, arguant « des débouchés considérables » de la culture du chanvre pour les agriculteurs français.

« Le périmètre de cette mission serait restreint aux produits issus du chanvre « bien-être » », précisent jeudi ces députés dans un communiqué, expliquant que les produits concernés contiennent un principe actif non-psychotrope (moins de 0,2 % de THC) mais ayant des vertus pour « l’amélioration du confort de vie ». Ils favorisent « la réduction du stress et de l’anxiété, l’amélioration du sommeil et de la récupération » et peuvent être consommés sous forme alimentaire, liquide, vaporisé ou de produits cosmétiques », soulignent ces élus.

Parmi les signataires figurent les marcheurs Jean-Baptise Moreau (Creuse), Sophie Beaudouin-Hubière (Haute-Vienne), Jean-Baptiste Djebarri (Haute-Vienne), Naïma Moutchou (Val d’Oise) et Ludovic Mendes (Moselle) et le député Paul Molac, du groupe Liberté et territoires (Morbihan). Une dizaine d’autres députés LREM soutiennent leur initiative. « Aujourd’hui, des dizaines de milliers de consommateurs français utilisent quotidiennement des produits à base de chanvre « bien-être » et de cannabidiol (CBD) », indiquent les six élus signataires, regrettant que ceux-ci soit souvent « importés de chez nos voisins européens, notamment via des plateformes en ligne ».

Pointant un « flou juridique » sur la consommation et la commercialisation de ces produits, ils estiment que la France « sur-transpose » actuellement « la réglementation européenne » en interdisant tous « les produits issus de la fleur du chanvre » et en restreignant « l’utilisation du chanvre au seul commerce des fibres et des graines ». Pour ces élus, « cette réglementation empêche les acteurs économiques nationaux de développer » une vraie filière alors que « la France est le premier producteur européen du chanvre ». Pourtant, « cette production répondrait à nos attentes sociétales et environnementales pour une agriculture saine, sûre et durable puisque sa production ne nécessite ni produits phytopharmaceutiques, ni OGM », font-ils valoir. Pour eux, la législation française doit aujourd’hui s’adapter afin de favoriser « l’ouverture d’un marché estimé à 1 milliard d’euros par an », pour « améliorer le revenu de nos agriculteurs et dynamiser nos territoires ruraux ». Saluant cette initiative, le syndicat professionnel du chanvre bien-être (SPCBE) qui rassemble des acteurs du secteur a appelé les autorités à entamer un dialogue pour « développer la sécurité de cette filière ».