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Formation

Depuis le 1er janvier 2020, Ocapiat remplace le Fafsea


TNC le 17/01/2020 à 08:50
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En matière de formation, « rien ne remplace le ressenti du terrain » selon Julie Jacq et Françoise Cuccuru, de la délégation régionale Grand Ouest d'Ocapiat. (©PointImages, Fotolia)

La fusion du Fafsea (Fond national d'assurance formation des salariés des exploitations et entreprises agricoles) et de son homologue dans les secteurs de l'agroalimentaire et de la pêche, Opcalim, en un unique organisme, Ocapiat avait été décidée au printemps dernier. Mais ce n'est que depuis le 1er janvier 2020 qu'elle est réellement opérationnelle. Ce regroupement et changement de dénomination impliquent-ils des évolutions plus profondes ?

« Ocapiat couvre un champ plus large que le Fafsea, expliquaient Julie Jacq et Françoise Cuccuru, de la délégation régionale Grand Ouest, au dernier Space à Rennes. Au printemps dernier en effet, le bien connu Fond national d’assurance formation des salariés des exploitations et entreprises agricoles a fusionné avec Opcalim et la section Pêche, Cultures Marines et Coopération d’Agefos-PM, ses homologues pour l’agroalimentaire et la pêche. Un regroupement devenu opérationnel depuis le 1er janvier 2020, sous le nom d’Ocapiat. Dorénavant, c’est la structure de référence pour « l’agriculture, la pêche, la coopération agricole, l’agroalimentaire et les territoires », soit 48 branches professionnelles, un record tous secteurs économiques confondus.

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Ce changement, décidé dans la loi d’avenir professionnel de septembre 2018, vise certes à « réduire le nombre d’opérateurs » dans le domaine de la formation et de l’apprentissage (ils sont désormais 11) pour l’ensemble des filières. Mais surtout, le but de cette réorganisation est de renforcer cet « outil de formation » via le « repérage des besoins en compétences » des « 183 000 entreprises adhérentes », des PME pour l’essentiel, qui représentent 1 340 000 salariés, ont insisté Julie Jacq et Françoise Cuccuru (cf. l’encadré plus bas avec d’autres chiffres clés). Un préalable pour ces derniers puissent progresser voire développer de nouvelles aptitudes, surtout s’ils ne sont pas issus du milieu agricole au sens large.

En concertation avec les entreprises et les stagiaires

« Pour y parvenir, il existe une multitude de possibilités, notamment via les nouvelles technologies, telle que la réalité virtuelle, qui ne remplacent pas cependant le ressenti du terrain lorsqu’on se confronte, par exemple, aux conditions, au rythme et aux horaires de travail réels. » Autre objectif de la fusion : « Les plans de formation seront davantage construits en concertation entre les organismes qui les pilotent, les entreprises et les stagiaires. Ainsi, chaque acteur sera responsable du parcours choisi. Et ceux-ci seront modulables selon des besoins de l’employeur comme du salarié, voire de la branche professionnelle. Ceci, afin de se rapprocher de ce qui se pratique dans les autres secteurs économiques. »

« Depuis quelque temps, la filière laitière nous sollicite régulièrement » tant elle peine à recruter, en particulier du personnel qualifié, ont fait remarquer les deux expertes. « Une situation devenant similaire à celle observée depuis plus longtemps en porc. » Quelle que soit la production cependant, « pour que les emplois soient pérennes, il importe de sécuriser le parcours de formation des employés ». L’apprentissage, qui vient lui aussi de connaître une réforme, peut notamment être intéressant car il permet aux entreprises « de former leurs futurs salariés éventuels en fonction des principaux besoins » et de « faciliter leur intégration ». C’est pourquoi Ocapiat entend développer ce mode de formation et envisage de « renforcer la professionnalisation des maîtres d’apprentissage, qui disposent généralement de connaissances techniques solides mais doivent apprendre à les transmettre ». 

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L’offre de formation pour 2020 est disponible sur le site internet www.ocapiat.fr où chaque entreprise peut facilement déposer une demande. Ensuite, tout est géré par cette structure en direct avec le centre de formation, même pour le règlement. Le catalogue se diversifie et propose une large palette de thématiques techniques, économiques, sociales, liées aux ressources humaines, etc., pouvant être a contrario assez spécifiques. Pour suivre les évolutions rapides du monde agricole, il sera revu chaque année.