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Dioxyde de titane

Bruno Le Maire veut suspendre l’additif alimentaire


AFP le 13/01/2019 à 09:23
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Plusieurs associations de défense de l'environnement et de la santé publique ont affirmé vendredi avoir obtenu du ministre de l'Économie Bruno Le Maire l'engagement de suspendre, à la mi-avril, l'utilisation du dioxyde de titane (TiO2) comme additif alimentaire.

Le dioxyde de titane, qui contient des nanoparticules facilitant leur pénétration dans l’organisme, entre notamment dans la fabrication de confiseries, de gâteaux et de plats cuisinés – il apparaît comme E171 dans les listes d’ingrédients. Dans l’émission « C à vous » sur France 5 mardi, Bruno Le Maire avait dit ne pas vouloir signer d’arrêté de suspension dans l’immédiat, mettant en avant des « évaluations différentes » sur la dangerosité potentielle du produit. Après avoir reçu les associations vendredi, il « leur a réaffirmé sa volonté d’interdire l’E171, conformément à la position du gouvernement et aux dispositions votées par le Parlement dans l’article 53 de la loi Égalim sur l’alimentation, selon un communiqué du ministère.

« Afin de réunir les conditions juridiques nécessaires à cette interdiction, il demande donc à l’Agence nationale de la sécurité sanitaire et de l’environnement (Anses) d’accélérer ses travaux sur les nanoparticules sur le volet TiO2 pour le 15 avril », poursuit le ministère. « Bruno Le Maire revient sur ses propos et s’engage à bel et bien signer l’arrêté tant attendu pour rendre effective la suspension du dioxyde de titane mi-avril », se réjouissent Agir pour l’Environnement, Foodwatch et Générations Futures, dans un communiqué conjoint. « Le ministre a reconnu l’importance de mettre en oeuvre le principe de précaution pour protéger la santé des concitoyens et concitoyennes », poursuivent les trois associations.

Celles-ci disent avoir « déployé une montagne de produits alimentaires devant Bercy pour rappeler l’urgence d’agir », avant leur réunion. « Le ministre, qui entendait s’abriter derrière un supposé doute scientifique autour de l’impact sanitaire de cet additif et la libre circulation des marchandises pour ne pas adopter l’arrêté attendu, a enfin entendu nos appels au respect du principe de précaution », s’est félicité de son côté le président de l’UFC-Que Choisir Alain Bazot.