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Food tech

Beaucoup de start-ups en France mais plus de capitaux en Allemagne et GB


AFP le 22/10/2018 à 19:20

La « Foodtech » française est en tête en nombre de levées de fonds en Europe, mais les entreprises du secteur qui attirent le plus de capitaux sont allemandes ou britanniques, selon une étude dévoilée lundi au Salon international de l'alimentation (Sial).

Entre 2014 et le premier semestre de 2018, l’Europe a généré 433 levées de fonds supérieures à 500 000 euros, dont 176 en France, selon une étude réalisée par Digital Food Lab, société de conseils pour les entreprises de l’agroalimentaire, et soutenue notamment par la chambre de commerce d’Ile-de-France.

Si la France est de loin en tête en termes de nombre de levées de fonds, elle est en revanche nettement en retrait dès qu’il s’agit de permettre à ses jeunes pousses de changer d’échelle, par rapport à ses voisins allemand et britannique. Sur la même période, des entreprises françaises ont ainsi obtenu des levées de fonds supérieures à 20 millions d’euros à seulement trois reprises, contre huit pour le Royaume-Uni et 14 pour l’Allemagne, selon cette étude. L’une des explications réside dans la présence en Allemagne et au Royaume-Uni de trois champions du commerce en ligne alimentaire, les start-ups Delivery Hero, Hello Fresh et Deliveroo. Elles ont drainé à elles trois 60 % des investissements ces dernières années, soit 2,5 milliards d’euros, leur permettant de figurer parmi les leaders mondiaux du secteur. Mais l’Europe dans son ensemble est encore un peu à la traîne d’autres continents comme l’Amérique du Nord : alors que la part de l’agroalimentaire européen s’élève à 25 % du marché mondial, les pays de l’Union n’ont attiré que 16 % des investissements mondiaux dans la « Foodtech » entre 2014 et 2017.