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Négociations commerciales

Baisse du prix d’achat des produits alimentaires par la grande distribution


AFP le 20/04/2021 à 15:25
Asian woman wearing face mask and rubber glove push shopping cart in supermarket department store. Girl choosing, looking grocery things to buy at shelf during coronavirus crisis or covid19 outbreak.

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Les industries agroalimentaires ont une nouvelle fois globalement subi des baisses de prix d'achat par la grande distribution à l'issue des négociations annuelles, rapporte mardi le médiateur des relations commerciales agricoles.

Ces négociations, closes depuis le 1er mars, déterminent les prix des produits vendus en supermarché par les marques dites « nationales » (Danone, Bonduelle…) et la rémunération de tous les maillons de la chaîne alimentaire. « Le point d’atterrissage de la négociation commerciale 2021 des produits alimentaires vendus sous marque nationale est de l’ordre de -0,3 % » sur un an des prix « nets », c’est-à-dire après déduction des remises et services, « toutes catégories de produits confondues », souligne le Médiateur des relations commerciales agricoles, Francis Amand, dans un communiqué. En face, « les demandes de hausses de tarifs de la part des fournisseurs étaient de +3 % ». « Cette légère déflation est observée pour toutes les catégories de produits à l’exception de celle des produits frais laitiers et des œufs qui connaissent à nouveau une évolution positive de leurs prix d’achat en 2021 », à hauteur de +0,5 %, poursuit le Médiateur.

Ces chiffres sont obtenus à partir des éléments fournis par les distributeurs et les fournisseurs des rayons épicerie salée, épicerie sucrée, produits frais laitiers et œufs, produits frais non laitiers (charcuterie, sandwichs…), surgelés et boissons. Ils doivent « être relativisés », est-il précisé, car ils ne couvrent pas les produits sous marque de distributeurs (MDD), les viandes, ni les produits livrés en vrac (fruits et légumes frais, viandes fraîches non emballées par le fournisseur, poissons, une partie du rayon boulangerie-viennoiserie…).

Cette année, la tension de ces négociations portant sur des milliards d’euros de produits a été exacerbée par la crise sanitaire et économique ainsi que par la flambée des céréales qui gonfle les coûts de production des éleveurs. Le ministre de l’agriculture Julien Denormandie a poussé pour une hausse des prix d’achat des produits à forte composante agricole, comme les pâtes et les œufs. Il a aussi concédé qu’il fallait aller « plus loin » que la loi Alimentation (ou Egalim) votée en 2018 pour réviser les règles du jeu des négociations commerciales au bénéfice des agriculteurs. Il soutient une proposition de loi en ce sens du député de la majorité Grégory Besson-Moreau.