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Sival

Action de la Confédération Paysanne contre des « semences d’endives OGM »


AFP le 15/01/2020 à 11:16

Environ 80 membres de la Confédération Paysanne (CP) ont dénoncé mardi, dans le cadre du salon des productions végétales (Sival) qui se tient jusqu'à jeudi à Angers, « la commercialisation frauduleuse de semences d'endives OGM », a constaté un correspondant de l'AFP.

Les manifestants ont défilé derrière une endive géante dans les allées du salon jusqu’au stand du semencier Vilmorin où ils ont déployé des banderoles sur lesquelles on pouvait lire « OGM = brevet sur le vivant » ou « OGM, on n’en veut pas ». Des autocollants anti-OGM ont également été placardés sur le stand, a-t-on constaté de même source.

« Nous voulons obtenir la transparence sur les méthodes de sélection des semenciers », a expliqué Damien Houdebine, secrétaire national du syndicat en charge du végétal. « Potentiellement, des paysans plantent des OGM sans le savoir. Et le consommateur les consomme », a-t-il dit. Pour Nicolas Girod, porte-parole national de la Confédération, « ces variétés d’endives ont été obtenues par mutagenèse, une technique reconnue comme OGM par la législation européenne ». Et, en France, « les OGM sont interdits », a-t-il rappelé.

Pour le syndicat, « depuis vingt ans, les semenciers vendent des OGM sans le dire, sous prétexte qu’ils ne sont pas issus de la transgénèse. Aujourd’hui, ils essaient de changer la règlementation pour légaliser leur fraude ».

Ce type d’endives est issu « de fusion cellulaire avec un tournesol (…) Aujourd’hui, 85 % des endives cultivées en France sont des OGM issus de techniques de modification génétique règlementées selon la directive 2001/18 », affirme le syndicat dans un communiqué. « Les semenciers trompent les paysans et les citoyens en vendant des endives qui devraient être évaluées et étiquetées comme des OGM », fait valoir le syndicat, demandant au gouvernement qu’il « applique immédiatement la règlementation OGM ».

« L’entreprise Vilmorin est aujourd’hui leader sur le marché français de ces endives OGM frauduleusement cachées », assure le syndicat, citant à ce sujet le CTIFL (Centre technique interprofessionnel des fruits et légumes).