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« Transmettre sa ferme, c’est comme construire un bâtiment »


TNC le 30/10/2024 à 08:20
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De même que la construction d'un nouveau bâtiment, la transmission d'une exploitation se prépare afin d'envisager toutes les options possibles. (© Stéphane Leitenberger, AdobeStock)

C’est la comparaison que fait Mélanie Parisot, conseillère installation/transmission à la chambre d’agriculture des Vosges. Dans les deux cas en effet, il faut anticiper et rencontrer des spécialistes, dans plusieurs domaines, pour se renseigner et établir divers diagnostics et estimations.

La transmission d’une ferme, ou la construction d’un nouveau bâtiment, se prépare et nécessite donc suffisamment d’anticipation. C’est pour cela que Mélanie Parisot, qui accompagne les cédants au sein de la chambre d’agriculture des Vosges, compare ces deux types de projet. Un bâtiment doit être bien pensé pour une organisation efficace et de bonnes conditions de travail, et une cession d’exploitation pour organiser sa retraite, afin qu’elle soit vécue le mieux possible.

Avant de céder sa ferme, « il faut prendre le temps de réfléchir à toutes les options possibles, pour soi et son entourage ». Comme avant de construire un bâtiment, où il faut choisir entre différents matériaux, agencements, équipements… pour y travailler vous, vos associés et salariés éventuels, avec vos machines, vos animaux, etc.

De même, vous rencontrez plusieurs corps de métier pour obtenir des informations, effectuer des diagnostics, demander des devis, et ainsi faire les meilleurs choix. Pareil pour transmettre son exploitation : il importe d’échanger avec les divers acteurs (la chambre d’agriculture, la Safer, la banque, le comptable, le notaire, des juristes…) dans le but d’étudier toutes les implications juridiques, fiscales, sociales, d’avoir des « approches différentes » et d’estimer la valeur de reprise de votre structure.

La spécialiste présente ensuite quelques dispositifs spécifiques tels que les « rendez-vous du point info transmission », « gratuits et personnalisés qui permettent de faire un premier tour d’horizon » avec les futurs retraités agricoles, « d’identifier leurs besoins et de clarifier leurs objectifs ». Des formations sont aussi proposées sur de nombreuses thématiques (fiscalité, économie, relations humaines par exemple), pour lesquelles « vous pouvez faire valoir vos droits Vivea ». S’ensuit un accompagnement individuel, « adapté à chaque situation ».