« Quatre transitions » pour lutter contre l’agribashing
TNC le 01/02/2019 à 18:28
Lors de la présentation de ses vœux 2019 au monde agricole, aux élus et à la presse cette semaine, le ministre de l’agriculture a appelé à opérer quatre « transitions » : économique, sociale, agroécologique et sanitaire. Des évolutions qui contribueront, selon lui, à enrayer l’agribashing croissant dont sont victimes les agriculteurs.
Pour ses premiers vœux en tant que ministre de l’agriculture, Didier Guillaume a rappelé aux acteurs du monde agricole mardi 29, aux élus mercredi 30 puis à la presse jeudi 31 janvier, qu’il comptait être « le ministre contre l’agribashing ». « Je veux être le bouclier entre les agriculteurs et tous ceux qui font de l’agribashing. »
Mais la lutte contre les critiques parfois infondées dont se sentent victimes les agriculteurs français passera par leurs propres actions dans les mois qui viennent. « Pour que cet agribashing cesse, il faut que l’agriculture embraie quatre transitions », a ainsi énoncé le ministre.
Selon lui, le monde agricole doit opérer « quatre transitions » : économique, sociale, agroécologique et sanitaire. Didier Guillaume a rappelé soutenir les deux premières, d’une part « avec les mesures de la loi Alimentation » et, d’autre part, en « regardant comment, dans la réforme des retraites à venir, celle des agriculteurs peut être améliorée. »
L’agroécologie et la qualité sanitaire sont également, aux yeux du ministre, les « deux autres transitions indispensables ». « S’il n’y a pas de nouvelle façon de voir les choses, nous n’avancerons pas. (…) Les agriculteurs, pour la plupart, sont prêt à opérer cette transition car ils savent que la population le demande. »
Dans la droite ligne des intentions présidentielles, Didier Guillaume a de nouveau expliqué que, « on y arrivera si on sort du glyphosate » et « si on arrive à capter davantage de carbone avec l’initiative « 4 pour 1 000″. »
Et le ministre d’insister : « Le jour où je partirai de ce ministère, je veux qu’on dise : il a tout essayé pour remettre l’agriculture à la place où elle doit être dans la société, pour réconcilier le monde rural et le monde urbain et pour que les agriculteurs puissent vivre de leur travail. »