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Au Space 2021

« Je me battrai » pour la rémunération des agriculteurs, promet le ministre


AFP le 14/09/2021 à 19:50

« Je me battrai », « je ne lâcherai rien », pour « changer de braquet » dans la défense de la rémunération des agriculteurs, a martelé mardi le ministre de l'agriculture Julien Denormandie, dans les allées du salon international de l'élevage de Rennes.

La rémunération des agriculteurs, « c’est la mère des batailles pour le bien-être des éleveurs, c’est donc aussi la mère des batailles sur la question du bien-être animal » afin de pouvoir financer les investissements nécessaires, a déclaré le ministre, lors de sa visite au Space. Julien Denormandie défend les efforts de la majorité en la matière, avec en particulier la proposition de loi dite Egalim 2 ». Ce texte, porté par le député Grégory Besson-Moreau (LREM), avait été adopté à l’unanimité à l’Assemblée en juin. Il doit être examiné mercredi devant la commission des affaires économiques du Sénat, et présenté dans l’hémicycle la semaine prochaine.

Objectif : « protéger la rémunération des agriculteurs », en limitant les marges de manœuvre des industriels à leur égard, et des distributeurs vis-à-vis des industriels. C’était déjà l’objectif de la loi alimentation ou « Egalim » votée sous ce même quinquennat, en 2018, mais qui s’est révélée « insuffisante », de l’aveu du ministre. « En politique, rares sont les gouvernements (…) qui avant même la fin de la mandature décident de remettre l’ouvrage sur le métier », a-t-il souligné. Avec Egalim 2, « une fois que vous vous êtes mis d’accord sur un contrat, le prix de la matière première ne peut plus être négocié », a expliqué Julien Denormandie à des éleveurs.

La difficulté des producteurs à obtenir des prix couvrant leurs coûts de production est exacerbée cette année par la flambée des céréales, donc des aliments des animaux. Le ministre, qui s’est rapidement vu offrir un camembert… de Normandie, a reçu un bon accueil dans ce salon professionnel. Et visiblement goûté l’exercice de la déambulation, passant la main sur l’arrière-train des vaches laitières normandes Pistache, Narbonne et Malice. « Tâter le cul des vaches, c’est une figure imposée », a plaisanté en chemin le président du salon, Marcel Denieul.

Michel Barnier, candidat à la primaire des Républicains pour la présidentielle, est attendu jeudi sur le salon. Fin 2016, lors de la précédente campagne, le Space avait reçu la visite d’Emmanuel Macron, mais aussi de nombreux candidats à la primaire de la droite, dont François Fillon, Alain Juppé ou Bruno Le Maire.