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Canicule

« Des dégâts importants et des perspectives alarmantes »


AFP le 03/07/2019 à 14:31

La canicule a eu « des effets catastrophiques sur les cultures et les élevages », soulignent mercredi les Confédérations paysannes du Gard, de l'Hérault, de l'Aude et des Pyrénées-Orientales, qui réclament conjointement des mesures pour les fermes impactées.

« Il est des records dont on se passerait bien, et ceux qu’ont battu les  thermomètres de nos départements la semaine dernière en font partie », relève l’organisation agricole dans un communiqué. « Soleil de plomb, vent chaud et températures extrêmes ont eu des effets catastrophiques sur les cultures et les élevages. Certains viticulteurs évaluent leurs pertes à 80 % de leur récolte ! », assurent les représentants de la Confédération de ces quatre départements.  

L’évaluation des dégâts « ne fait que commencer car un épisode si extrême à cette période de l’année se fera sentir sur l’ensemble de la saison »,  ajoutent-ils. La Confédération demande la mise en place d’indemnisations au titre des calamités agricoles mais refuse « d’entendre que nous aurions dû avoir recours à des assurances privées qui s’engraissent sur la multiplication des épisodes climatiques violents ». « L’État doit prendre ses responsabilités en mettant en place des systèmes de soutien gérés de façon transparente et basés sur la solidarité, seuls à même de permettre le maintien de paysans et paysannes nombreux sur le  territoire avec des fermes diversifiées et à taille humaine qui contribuent à  l’emploi et à la préservation de l’environnement », estime-t-elle alors que nombre d’agriculteurs ne sont pas assurés.

Pour la Confédération, cet épisode de canicule est « une nouvelle démonstration, s’il en fallait encore, de l’urgence climatique ». « Au lieu de signer des accords de libre-échange avec le Mercosur qui vont faire exploser la taille des exploitations et multiplier les exportations, au lieu d’organiser de grandes conférences d’où ne ressortent que de belles paroles, il faut agir d’urgence pour développer un modèle d’agriculture résilient, relocalisé et adapté à son territoire », conclut-elle.