Accéder au contenu principal
[Glyphosate] D. Guillaume

« D’autres substances chimiques pourraient être retrouvées chez les Français »


AFP le 14/01/2019 à 15:20

Le ministre de l'agriculture Didier Guillaume a déclaré lundi que l'on retrouverait des substances chimiques dans les urines des Français si on les cherchait, à l'image de ce que plusieurs militants ont fait pour l'herbicide controversé glyphosate.

Parti d’Ariège, un mouvement anti-glyphosate appelle les Français de toutes les régions à tester le taux de glyphosate présent dans leurs urines, puis à déposer une plainte pour « mise en danger de la vie d’autrui » si l’analyse montre la présence de cet herbicide très souvent utilisé dans l’agriculture. Selon le site internet campagneglyphosate.com, « une centaine de citoyen-ne-s à travers la France a pratiqué des analyses d’urines pour rechercher des traces de glyphosate » et « 100 % des analyses ont été positives ».

« Nous savons très bien que s’il y avait des contrôles d’urine pour tout un tas d’autres substances, on les retrouverait, ces autres substances », a réagi le ministre de l’agriculture, interrogé lundi matin à ce sujet sur LCI. « C’est inquiétant. C’est pour ça qu’il faut que les scientifiques fassent leur œuvre. Mais les politiques doivent prendre leurs responsabilités et le président de la République a annoncé la fin du glyphosate », a déclaré Didier Guillaume. « Je veux être le garant de la sécurité sanitaire des aliments, de la traçabilité de l’alimentation. C’est quelque chose d’important. Et en même temps il ne faut pas effrayer nos concitoyens », a-t-il ajouté. Le ministre de l’agriculture a rappelé que « le glyphosate est interdit depuis le 1er janvier » pour les particuliers et « le président a annoncé qu’en 2022 l’utilisation du glyphosate serait interdite pour toutes les pratiques agricoles ». «  En même temps le glyphosate ne peut pas être arrêté du jour au lendemain car il y a des pratiques agricoles qui demandent qu’il y ait des solutions alternatives », mais « aujourd’hui, pour les agriculteurs, les usages sont très contrôlés », selon le ministre.