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Bien-être animal

Sept ONG demandent à la France d’améliorer le sort des animaux d’élevage


AFP le 11/04/2023 à 08:34

« Élevez vos ambitions Monsieur le Ministre ! » : sept ONG ont demandé mardi au ministre de l'agriculture Marc Fesneau de porter une position « ambitieuse » à l'occasion de la révision de la réglementation européenne sur le bien-être animal.

Ces ONG de protection animale (CIWF France, Fondation Brigitte Bardot, LFDA, Welfarm, OABA, Quatre pattes et Convergence Animaux Politique) ont pris la parole à quelques pas de l’Assemblée nationale, dans l’espoir d’influer sur la position défendue par la France à Bruxelles. La Commission européenne prépare une proposition de révision de la réglementation sur le bien-être animal, attendue à l’automne prochain.

Le directeur de CIWF France, Yvan Savy, a estimé que cette révision du cadre régissant l’élevage, le transport et l’abattage des animaux était une « opportunité unique en une génération ».

Actuellement, plus de 300 millions d’animaux – poules, truies, lapins – passent tout ou une partie de leur vie en cage chaque année dans l’UE. Les poules sont jusqu’à 50 000 par bâtiment et des poulets « grandissent si vite que leur corps ne peut même plus les porter », a-t-il ajouté. « Ouvrez les cages, M. Fesneau ! » a-t-il lancé.

Les associations demandent la fin des cages, l’interdiction de transporter des animaux vivants hors de l’Union européenne ou encore l’obligation d’indiquer le mode d’élevage sur les emballages, pour que les consommateurs achètent en toute connaissance de cause.

Le « système intensif à haute densité ne peut pas continuer », a déclaré Élodie Gérôme, de l’association Quatre pattes.

Selon Lorène Jacquet, de la fondation Brigitte Bardot, la France « doit préparer les filières » à une transition « inéluctable ».

Au moment de l’abattage, les ONG veulent notamment la généralisation de la vidéosurveillance et l’arrêt de la pratique consistant à suspendre les volailles par les pattes, tête en bas, avant la mise à mort.

Les associations plaident pour que l’étourdissement soit systématiquement pratiqué avant la tuerie. Le sujet est hautement sensible, dans la mesure où l’animal doit être conscient avant sa mise à mort selon les principes de l’abattage rituel (casher et halal).

Près d’une pile d’animaux en peluche portant des badges sur leur fourrure synthétique (« Élevez vos ambitions Monsieur le ministre ! »), quatre députés ont assuré les associations de leur soutien : l’élue Renaissance Corinne Vignon, l’écologiste Sandrine Rousseau, les insoumis Aymeric Caron et Anne Stambach-Terrenoir (LFI).

La France doit être « moteur », a défendu Mme Vignon, quand Mme Stambach-Terrenoir a appelé à « sortir de ce statu quo absolument néfaste ».