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Bilan météo

La sécheresse s’aggrave dans le sud de la France, selon Météo France


AFP le 28/10/2022 à 16:59
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Températures en octobre 2022 en France et écart par rapport à la normale.  (©Météo France)

Alors que l'été joue les prolongations avec un mois d'octobre record en termes de chaleur en France, la sécheresse historique qui frappe le pays continue de sévir et s'aggrave même dans le Sud, a indiqué vendredi Météo France.

« Octobre 2022 devrait être le mois d’octobre le plus chaud en France depuis le début des mesures en 1945, avec une température moyenne qui devrait être voisine, voire supérieure, à 17°C (3 à 4°C au-dessus de la normale) sur l’ensemble du mois », a confirmé vendredi l’établissement public.

Outre un thermomètre anormalement élevé pour la saison, les précipitations « ont été moins fréquentes qu’à l’ordinaire sur la majeure partie du territoire, en moyenne à ce jour déficitaires de plus de 30 % », avec un déficit qui dépasse les 70 % sur un axe allant des côtes landaises et basques jusqu’à la région Paca et en Corse, indique Météo France dans un communiqué.

Une sécheresse qui s’aggrave par endroit

Résultat : la sécheresse estivale persiste par endroits et s’aggrave même dans plusieurs régions. Ainsi, les sols « sont légèrement plus secs que la normale sur Auvergne-Rhône-Alpes et Normandie », alors qu’en Nouvelle-Aquitaine et en Occitanie, l’assèchement correspond « à un état observé habituellement en plein été ». « En Occitanie, il s’agit de la situation la plus sèche rencontrée à cette période de l’année depuis 1958 », est-souligné. Des sols retrouvent toutefois « un état normal pour cette période de l’année sur les régions Bourgogne-Franche-Comté, Bretagne, Centre-Val-de-Loire, Grand-Est et Île-de-France ».

Jeudi, le ministère de la Transition écologique faisait état de 78 départements connaissant encore des restrictions d’usage de l’eau. Parmi eux, 38 départements ont des secteurs en état de « crise », où les prélèvements en eau sont réservés aux usages prioritaires, majoritairement dans le centre-ouest et le sud.

Mi-octobre, le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) avait averti que la majorité des nappes phréatiques en France avaient continué de se vider en septembre, indiquant que la situation était « particulièrement préoccupante » en Provence.

Après un déficit record de pluies au printemps et en été, la France affronte une sécheresse historique aux multiples conséquences, notamment pour l’agriculture ou la production d’électricité. Rien qu’en juillet, les précipitations étaient en baisse de 84 % par rapport à la normale.

Ces phénomènes s’inscrivent dans les signes déjà visibles du changement climatique, causé par les activités humaines : des épisodes météorologiques extrêmes plus intenses, plus fréquents et susceptibles de se produire de façon plus précoce ou au contraire plus tardive dans l’année.