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Réduction du carbone

La démarche ambitieuse de l’APBO


TNC le 09/07/2021 à 15:22

Depuis fin 2019, les éleveurs de l'Association des Producteurs Bel de l'Ouest (APBO) sont engagés dans une démarche bas carbone. Une opération que l’association qualifie de « sans précédent dans le paysage laitier, par son ampleur et son ambition ». Objectif : « valoriser la capacité de l’élevage à relever le défi climatique et démontrer que les produits des Fromageries Bel sont issus d’une production vertueuse pour l’environnement. »

Afin de « valoriser la capacité de l’élevage à relever le défi climatique et démontrer que les produits des Fromageries Bel sont issus d’une production vertueuse pour l’environnement », les éleveurs de l’Association des producteurs Bel de l’Ouest (APBO) se sont engagés dans une démarche bas carbone.

Gilles Pousse, éleveur dans la Sarthe et président de l’APBO, explique dans un communiqué que « l’Association de producteurs Bel de l’Ouest n’a pas attendu que les attentes sociétales et environnementales soient omniprésentes dans le débat public pour agir. En effet, avec notre cahier des charges Mon BB Lait, nous répondons parfaitement aux attentes des consommateurs dont l’acte d’achat vise avant tout la promotion d’un modèle d’agriculture plus durable. »

Les axes de la stratégie bas carbone sont les suivants :

  • Favoriser le pâturage (plus de 150 jours par an). « En plus de respecter le bien-être animal, le pâturage valorise les prairies, lesquelles augmentent le stockage du carbone. »
  • Convertir l’alimentation des ruminants au non-OGM. « Les éleveurs ont favorisé une relocalisation de l’alimentation des ruminants quand en moyenne déjà 90 % est produite sur l’exploitation. » Une étude commandée par l’APBO, démontre que la « Ferme APBO » a économisé 5 843 tonnes de CO2 grâce à la substitution du tourteau de soja OGM par des sources protéiniques non-OGM. C’est une baisse de 29 %, en moyenne, des quantités de tourteau de soja par exploitation, à l’échelle de l’atelier bovins lait entre 2017-2018 et 2019-2020. »
  • Fertiliser « les champs avec les déjections des vaches laitières sous forme d’effluents (fumier, lisier). Cela réduit l’utilisation d’engrais de synthèse issus de l’industrie chimique et augmente la richesse des sols. »

Un gain estimé de 5 000 à 12 000 €/élevage

En 2020, ce sont 440 fermes (57 % des adhérents de l’APBO) qui se sont engagées dans la démarche. En 2021, près de 280 exploitations supplémentaires les rejoindront. « L’APBO incite les éleveurs à mettre en place des actions en faveur de la réduction des gaz à effet de serre par » :

– la formation « climat » d’une durée de deux jours. « Aujourd’hui, 3 521 heures de formation ont été dispensées aux 254 éleveurs formés. Au terme de la campagne 2021-22, ils seront le double à avoir reçu ces formations » ;

– « des actions concrètes sur l’exploitation. À l’issue de cette formation et en fonction des objectifs fixés, les éleveurs reçoivent sur leur ferme l’organisme qui a réalisé leur premier diagnostic. Ils définissent un plan d’actions et une simulation des potentiels de réduction. »

En complément, l’APBO « s’est portée candidate en tant que porteur de projet pour l’obtention d’une labellisation de sa gestion du carbone selon le cahier des charges de France Carbon Agri Association (FCAA). » L’organisation de producteurs supporte financièrement le coût administratif, c’est un réel soutien pour les adhérents. Aujourd’hui, l’APBO accompagne 85 fermes dans cette démarche de labellisation qui rémunèrera, au terme des cinq ans d’actions, la tonne de carbone économisée à hauteur de 30 €. Le gain moyen estimé par FCAA va de 5 000 à 12 000 € par élevage. »