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Arrêtés municipaux anti-phytos

La Confédération paysanne demande un engagement à tous les niveaux de l’Etat


TNC le 30/08/2019 à 15:00

Le juge des référés du tribunal administratif de Rennes a suspendu, mardi 27 août, l’arrêté qu’avait pris le maire de Langouët interdisant l’usage agricole de produits phytosanitaires à proximité des habitations. Pour la Confédération paysanne, « tous les niveaux de l’État doivent engager des politiques de sortie des pesticides ».

Réagissant à la suspension de l’arrêté anti-phytos pris par le maire de Langouët, une petite commune d’Ille-et-Vilaine, la Confédération paysanne estime que « l’initiative locale de ce maire est le résultat de l’absence de réponse et de prise en charge par les gouvernements successifs de la problématique des pesticides et de leur dangerosité. » Le syndicat salue ainsi « le fait que des élus locaux s’interrogent face à cet enjeu et cherchent les moyens pour y répondre. »

« La mise en place de distances d’interdiction de l’utilisation de pesticides de synthèse peut effectivement permettre de réduire les risques d’intoxications aiguës ». Cela dit, « en aucun cas cela ne peut constituer une solution pour la sortie des pesticides, voire cela risque de détourner l’attention d’un objectif de protection de l’ensemble de la population », ajoute le syndicat.

« Mais les pesticides de synthèse sont des produits toxiques aux impacts sanitaires et environnementaux graves. Mais les pesticides sont aussi et malheureusement une arme de compétitivité dans un contexte de libre-échange acharné. Le modèle agro-industriel libéralisé enferme les paysans dans la recherche permanente de volume et de productivité du travail au détriment de la santé des humains, la leur en premier lieu, et de l’environnement. »

Le syndicat défend plutôt « une interdiction immédiate des molécules les plus dangereuses (cancérogènes, mutagènes, réprotoxiques, perturbatrices endocriniennes) », assortie de « la mise en place de mesures économiques et commerciales et permettant aux paysans de changer leur pratiques, de relocaliser l’agriculture et de vivre de leur métier. »