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[Vidéo] Agriculture biologique

F. Peloquin a trouvé le bon équilibre pour maîtriser l’enherbement des cultures


TNC le 12/08/2019 à 09:35

Sur son exploitation de céréales et légumes secs bio, François Peloquin a réussi à trouver un équilibre pour contrôler l'enherbement de ses parcelles. Parmi les leviers d'actions utilisés : la mise en place de rotations longues, le désherbage mécanique et la mise en place de couverts végétaux.

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Installé sur la ferme familiale depuis 1996, François Peloquin a réussi à trouver un équilibre pour « maîtriser globalement l’enherbement de ses cultures » en agriculture biologique. Selon l’agriculteur, les adventices « traduisent l’état du sol », qu’il est « important de prendre en compte ».

Pour la gestion des adventices, François Peloquin mise sur différentes mesures préventives. Parmi elles, la rotation. Celle-ci s’étend sur une dizaine d’années : luzerne sur trois ans, tournesol, blé, lentille, blé, pois chiche, tournesol, petit épeautre (dans lequel il réimplante une luzerne). « La luzerne permet de reposer le sol pendant trois ans et d’enrayer les problèmes d’adventices, notamment les vivaces (chardon, rumex…), pour redémarrer sur une bonne base », explique l’agriculteur. « L’alternance des cultures, de printemps et d’hiver, céréale à paille et légumineuse, permet de casser les cycles ».

Retrouvez les conseils d’Arvalis en vidéo pour limiter le développement d’adventices résistantes

En ce qui concerne le travail du sol, François Peloquin a recours au labour « pour la destruction des luzernes et l’hiver, en vue de préparation des cultures de printemps (lentille et pois chiche) ». Pour les autres cultures, il utilise des outils à dents et à disques avec un « travail superficiel limité ». Il réalise aussi du semis de trèfle sous couvert de blé. Objectif : « avoir un engrais vert bien présent après la récolte et un sol couvert en permanence jusqu’à Noël ». L’agriculteur observe avec cette pratique un « gain de temps et d’efficacité ».

Contre la folle avoine, François Peloquin a aussi recours à des moyens curatifs comme le binage en ligne avec sa bineuse de 4 m de largeur. « L’élément de binage vient raser le rang, découper la terre et arracher, par la même occasion, les mauvaises herbes qui se trouvent proches du rang et sur une partie du rang ». Et lors du deuxième passage de bineuse, c’est l’autre partie du rang qui est, à son tour, désherbée. « En plus du désherbage mécanique, ce système permet de butter le rang, ce qui favorise une meilleure capillarité et offre à la culture une meilleure résistance à la sécheresse », explique l’agriculteur. À noter toutefois : « il faut temps relativement clément et sec pour le binage, de façon à ce que les adventices soient bien détruites par le rayonnement du soleil et la chaleur ».

Si des problèmes d’enherbement persistent encore après toutes ces mesures, François Peloquin peut intervenir avec une écimeuse, qui permet, à condition que les adventices dépassent la hauteur de la culture, de les couper avant la récolte.