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Procès

Employés filmés dans un abattoir : L214 relaxée en appel


AFP le 13/05/2022 à 14:34

La cour d'appel de Pau a relaxé jeudi l'association L214, condamnée en première instance pour « complicité d'atteinte à la vie privée » après avoir dénoncé des maltraitances animales avec des vidéos clandestines où apparaissaient trois employés de l'abattoir de Mauléon-Licharre (Pyrénées-Atlantiques).

Selon l’arrêt de la Cour d’appel consulté vendredi par l’AFP, « les emplacements choisis par l’association L214 pour poser des caméras d’enregistrement montrent (…) que celle-ci n’a cherché à capter que les gestes des opérateurs quand ils procédaient à l’abattage des animaux, et non l’intimité de la vie privée des ouvriers de l’abattoir ».

« Si on veut montrer les conditions dans lesquelles sont tués les animaux, il faut montrer les images d’abattoir et forcément il y a des ouvriers », a réagi auprès de l’AFP la co-fondatrice et porte-parole de L214 Brigitte Gothière, se disant « extrêmement soulagée » de la décision.

En novembre 2019, L214 avait été condamnée pour complicité d’atteinte à la vie privée car elle avait fourni les caméras à une tierce personne, dont l’anonymat a été préservé, pour filmer l’intérieur des locaux.

Trois employés de l’abattoir avaient porté plainte après la diffusion des images les mettant en scène sur leur lieu de travail.

A la suite de la diffusion des images de maltraitance en mars 2016, l’ancien directeur de l’établissement et quatre salariés avaient été condamnés le 29 octobre 2018 à des peines allant de six mois de prison avec sursis à des amendes, de 80 à 910 euros, pour « tromperie » et « maltraitance animale ».

Les images prises clandestinement dans les locaux montraient des animaux mal étourdis, des moutons saignés encore conscients, voire un agneau écartelé vivant.