Vers une petite hausse de l’utilisation des céréales en alimentation du bétail

D'après FranceAgriMer, l'incorporation de céréales dans les aliments du bétail en 2023/24 dépasserait légèrement celle de 2022/23, avec notamment une hausse pour le blé et le maïs et une baisse pour les céréales secondaires.

Dans son dernier point presse consacré aux marchés céréaliers, FranceAgriMer prévoyait que 8,87 Mt de céréales françaises seraient utilisées par les fabricants d’aliments du bétail (FAB) sur la campagne de commercialisation 2023/24. C’est une petite remontée par rapport à dernière campagne (8,74 Mt estimées), la première après trois ans de baisse.

De fait, les difficultés rencontrées par l’élevage français, notamment avicole et porcin, ont mené à une baisse graduelle de la mise en œuvre de céréales par la FAB ces dernières campagnes. Cet été, Agritel aussi l’estimait « dans la fourchette basse, mais un peu mieux que l’an dernier parce que le rapport de prix entre céréales et tourteau est aujourd’hui à l’avantage des céréales ».

FranceAgriMer évalue donc à 4,6 Mt les incorporations de blé tendre en FAB cette campagne, une hausse de 150 000 t par rapport à son estimation de septembre « sur la base des mises en œuvre », précise Adèle Dridi, chargée d’études économiques au sein de l’unité Grains et sucre de l’établissement. Contre 4,45 Mt la campagne passée et loin des 5,2 à 5,6 Mt de la période 2015-2018 et des quasi 7 Mt d’il y a 20 ans.

Le chiffre est évalué à 1,1 Mt pour l’orge, contre 1,2 Mt en 2022/23 et 1,06 Mt en 2021/22. Et pour le maïs, il atteindrait 2,55 Mt (contre 2,44 Mt en 2022/23 et 2,99 Mt en 2021/22), soit 100 000 t de plus qu’estimé en septembre, en lien avec « la bonne compétitivité du maïs » observée ces dernières semaines par rapport à l’orge et au blé fourragers.

On peut également « constater une baisse des mises en œuvre sur les céréales secondaires », notamment le triticale, souligne Adèle Dridi. Elles seraient d’environ 0,62 Mt en tout sur 2023/24, contre 0,64 Mt sur 2022/23.