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En lait comme en viande

Une ration à adapter au profil énergétique du maïs fourrage


TNC le 14/01/2021 à 08:47
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Au vu de l'analyse, votre maïs fourrage est-il plutôt « fibres » ou « amidon » ? Son profil énergétique permettra de déterminer le niveau et le type de complémentation à apporter. Et ce, en vaches laitières comme en bovins viande.

« Les proportions de fibres digestibles et d’amidon d’un maïs fourrage déterminent son profil énergétique », rappellent les experts d’Arvalis qui distinguent trois classes de maïs :

– les maïs « fibres », à haute digestibilité des tiges et des feuilles, avec une teneur en amidon réduite ;

– les maïs « amidon », plus typés grains ;

– et les maïs « équilibre », avec un profil intermédiaire.

Ce profil énergétique dépend de plusieurs facteurs, dont principalement le choix variétal. Les conditions climatiques et le stade de récolte jouent aussi un rôle sur la composition du maïs. Par ailleurs, un éleveur peut avoir intérêt à orienter le profil énergétique de son maïs en fonction de son mode de rationnement.

Les différents types de maïs rencontrés en fonction de l’origine de leur énergie. (©Arvalis-Institut du végétal)

Équilibrer une ration vaches laitière ou bovin viande

Côté rationnement, les techniciens Arvalis expliquent que « l’incorporation d’herbe de qualité (verte ou conservée) permet de compenser en partie la plus faible valeur protéique du maïs, voire de diluer la teneur en amidon de la ration dans le cas de maïs très riches en grain. »

« Dans les rations de vaches laitières, il est conseillé de viser au minimum 32 % de fibres (NDF), dont 70 % issues des fourrages, et maximum 19 à 22 % d’amidon dégradable dans le rumen (soit 22 à 25 % d’amidon total). Dans une ration d’engraissement à base de maïs fourrage, viser minimum 30 % de fibres (NDF), dont 25 % issues des fourrages, et maximum 32 à 35 % d’amidon dégradable dans le rumen (soit 35-38 % d’amidon total). »

Pour illustrer leurs conseils, ils proposent sept rations allant du 100 % maïs à une ration où l’herbe constitue près de 50 % des fourrages :

On le voit, une bonne valorisation des ressources fourragères de l’exploitation est primordiale pour réduire la consommation de correcteur et la part de maïs dans la ration. Attention en revanche, «  si l’éleveur souhaite augmenter la part d’herbe dans la ration tout en maintenant le même niveau de production, la substitution de tout ou partie du maïs fourrage par des aliments plus riches en énergie (maïs épi ou grain humide, céréales à paille, coproduits…) est nécessaire. »