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Filières bovines en 2021

Une année marquée par la baisse du cheptel et la hausse des coûts de production


TNC le 03/02/2022 à 16:04
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Selon l'Idele, le rythme de décapitalisation du cheptel allaitant français est passé de - 1,4 % fin 2020 à - 2,8 % fin 2021 (©TNC)

Le 18 janvier, FranceAgriMer est revenue sur la conjoncture économique des filières bovines lait et viande en 2021 et a livré ses perspectives pour 2022.

En lait de vache, la collecte laitière française s’est inscrite dans le contexte mondial baissier et s’est repliée de 1,2 % en 2021. Une évolution qui s’explique par le recul continu du cheptel laitier et la hausse des coûts de production.

Seule la production de lait bio a fortement augmenté (+ 11 %), tandis que « la consommation de produits laitiers bio stagne, voire régresse ».

Prix en hausse pour le lait conventionnel, en baisse pour le lait bio

Comme ailleurs en UE, le prix du lait conventionnel payé au producteur français a augmenté en 2021. Le prix du lait bio a diminué à partir de l’automne. Et en parallèle, les coûts de production ont continué à augmenter « sous l’effet de la hausse conjuguée des prix de l’aliment du bétail, de l’énergie et des engrais ».

Les prix des produits industriels, dont le beurre vrac, on nettement augmenté fin 2021.

FranceAgriMer rappelle aussi que « le solde de la balance commerciale française s’est dégradé en valeur pour la plupart des produits laitiers, sauf pour les poudres de lait entier et écrémé ».

Évolution contrastée pour la consommation des Français en produits laitiers

Sur le marché intérieur, les ménages ont acheté moins de produits laitiers pour leur consommation qu’en 2020, année exceptionnelle marquée par les confinements.

En produits conventionnels, ils ont acheté plus de crème, fromage, desserts et beurre qu’avant pandémie ; « le lait liquide et les yaourts sont en léger repli ». Les achats de produits bio sont par contre en net recul par rapport à 2019, toutes catégories confondues.

Le cheptel allaitant a lui aussi baissé en 2021, « les abattages de vaches, de jeunes bovins et de veaux sont en léger repli par rapport à 2020 ».

Les cours ont nettement progressé sur un an, « soutenus par le manque d’offre sur le marché européen ». Les coûts de production ont explosé, comme pour les filières laitières.

En viande bovine, + 6 % d’ exportations et + 12 % d’importations

Côté commerce extérieur en 2021, les exports français de broutards sont restés stables vers l’Italie, ont baissé vers l’Espagne et l’Algérie et ont progressé vers Israël vers le reste de l’UE. Une progression est aussi notée pour les exports de petits veaux vers l’Espagne et l’Italie.

FranceAgriMer a relevé une hausse de 6 % des exportations de viande bovine sur onze mois, et une hausse de 12 % des importations.

Sur le marché intérieur, la consommation de viande bovine a été stable par rapport à 2020. Fait notable : la demande en viande hachée pour la consommation à domicile est supérieure à son niveau d’avant-Covid, bien qu’en repli par rapport à 2020.

La baisse des coûts n’est pas pour tout de suite

Après avoir fait le tour de 2021, FranceAgriMer a livré ses perspectives pour 2022. L’organisme n’envisage pas de baisse des coûts des matières premières et de l’énergie pour le premier trimestre, au moins.

L’offre en viandes bovines devrait rester limitée en Europe. Les prix des produits laitiers pourraient rester élevés sur le début de l’année, l’incertitude demeure sur le pic de collecte en bio avec l’arrivée de volumes supplémentaires.

Enfin, FranceAgriMer note que la pandémie de Covid-19 continue de générer des incertitudes quant à l’évolution de la demande pour la consommation à domicile ou hors domicile.

Pour suivre les évolutions des cours des matières premières agricoles, rendez-vous sur les cotations Agri Mutuel.