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Porcs

Un élevage de porcs de l’Allier à nouveau ciblé par L214


AFP le 11/02/2021 à 09:38

L214 persiste et signe : l'association de défense des animaux a réitéré mercredi ses accusations de maltraitance visant un élevage de porcs de l'Allier, pourtant jugé conforme par la préfecture à l'issue d'un nouveau contrôle.

Vidéo à l’appui comme elle le fait régulièrement, L214 dénonce « de nombreuses violations à la réglementation » dans cet élevage situé à Limoise qui fournit la marque Herta : coupe systématique des queues, animaux blessés non soignés, absence d’eau, etc.

Les images, tournées le 4 janvier et dans les jours qui suivent, montrent des porcs pataugeant dans leurs excréments, privés d’eau, dont certains ont les pattes coincées dans les fentes des caillebotis qui recouvrent le sol.

L’association avait déjà porté plainte début décembre contre cet établissement. Elle avait alors diffusé une première vidéo qui avait déclenché une inspection de la direction départementale de la protection des populations (DDPP) de l’Allier concluant à la « bonne tenue » de l’exploitation.

« Soit les inspecteurs vétérinaires du ministère de l’agriculture ont besoin de nouvelles lunettes, soit ils se sont trompés d’élevage, soit ils ont menti », estime Sébastien Arsac, cofondateur de cette association qui milite pour l’abolition de l’élevage.

Interrogée par l’AFP, la préfecture de l’Allier a indiqué que ses services avaient procédé à un nouveau contrôle mercredi matin : « aucune non-conformité ni maltraitance n’a été constatée », a-t-elle assuré.

« Ce dernier contrôle a permis de confirmer que l’exploitant a en effet engagé les mesures correctives attendues qui sont en cours de déploiement (équipements d’abreuvement en cours d’installation, matériaux manipulables en partie installés, densité réduite, remplacement des caillebotis…) », a détaillé la préfecture.

De son côté, le parquet de Moulins, qui a reçu la plainte de L214, a indiqué qu’une enquête, confiée à la brigade de recherches de Moulins, était « en cours ».

Herta, qui avait dans un premier temps suspendu ses achats auprès de cet élevage était revenu sur sa décision après que la préfecture l’eut jugé conforme.