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Prix du lait

Un début 2019 meilleur qu’en 2018 mais bien loin des 396 €/1 000 l


TNC le 01/04/2019 à 16:02
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Malgré un marché des produits laitiers plus équilibré et une production européenne maîtrisée du fait des difficultés d’affouragement, le prix du lait payé aux éleveurs se redresse très timidement par rapport à 2018, mais reste très en deçà de l’indicateur interprofessionnel.

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Selon le Cniel, le prix du lait payé aux éleveurs en janvier 2019 était de 332 €/1 000 l pour le lait conventionnel, et de 345 €/1 000 l toutes qualités confondues (conventionnel, bio, AOP). C’est respectivement 8 € et 7 € de plus que le prix moyen payé aux éleveurs en 2018. Il y a du mieux, donc, mais on reste très loin de l’indicateur interprofessionnel fixé suite aux Etats généraux de l’alimentation à 396 €/1 000 l.

Le marché des produits laitiers, quant à lui, est plus équilibré. Le grand écart de valorisation entre la poudre de lait écrémé et le beurre s’est resserré. La tonne de beurre se négocie actuellement autour de 4 500 €. La poudre de lait écrémé est valorisée autour de 2 000 € la tonne, soit 300 € au-dessus du prix d’intervention.

La production repart à la hausse en Nouvelle-Zélande, mais pas en Europe

Le prix du lait payé aux éleveurs s’est légèrement redressé à la faveur, semble-t-il, d’une meilleure maîtrise de la production laitière, ces derniers mois, en Europe et en Nouvelle-Zélande, les deux grandes zones productrices et exportatrices.

En Nouvelle-Zélande, la production laitière avait légèrement augmenté (+ 2,3 %) en 2018 par rapport à 2017. En janvier 2019, cette production repart à la hausse, avec + 7,7 % par rapport à janvier 2018.

L’Europe laitière ne suit pas cette dynamique. La production de l’UE à 28 diminue depuis août 2018. En janvier 2019, la baisse est de 1,8 % par rapport à janvier 2018. Ceci dit, la production française « reprend de la vigueur ». En mars 2019, la collecte a retrouvé son niveau de mars 2018. Mais attention, dans de nombreuses régions, le manque de stock fourrager pourrait encore pénaliser la production en attendant la pleine remise à l’herbe.

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