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Producteurs transformateurs

Terme fermier et lait cru : deux combats menés par l’ANPLF


TNC le 10/12/2018 à 15:57

L'ANPLF est parvenue à préserver le terme « fromage fermier » et de ce fait à limiter la possibilité d'un affinage à l'extérieur.

Alors qu’un amendement ajouté par la majorité gouvernementale à la loi Égalim prévoyait une ouverture très large du terme « fromage fermier » via la possibilité d’un affinage à l’extérieur, celui-ci a été retoqué par le Conseil constitutionnel.

L’ANPLF (association nationale des producteurs laitiers fermiers), qui représente plus de 1 000 producteurs, se félicitait de cette victoire dans un communiqué de presse fin novembre. « Pour nous, ANPLF, il faut redéfinir clairement les conditions d’utilisation du terme fromage fermier afin de pouvoir répondre à ces objections tout en sauvegardant les pratiques traditionnelles respectueuses des producteurs d’origine. »

« Contrairement à ce qui est souvent dit à notre sujet, nous comprenons qu’une certaine flexibilité doit pouvoir s’appliquer quant au terme fermier, tant que cette flexibilité sert réellement les producteurs eux-mêmes et ne remet pas en cause la plus-value qui est encore attachée à la mention fermière. Ainsi, il nous semble possible d’envisager l’affinage à l’extérieur uniquement :

– dans le cadre d’ateliers collectifs, si la structure reste de taille raisonnable, qu’elle ne regroupe que des producteurs fermiers et qu’elle n’affine que des fromages fermiers ;

– pour les filières légitimes de par leur histoire vis-à-vis du terme fermier, c’est-à-dire uniquement les huit filières AOP qui utilisaient le terme fermier avant 2014, et sous réserve que le nom du producteur soit bien indiqué sur le produit ;

– dans les cas d’affinage à façon, impliquant que le producteur récupère son produit à la sortie du local d’affinage et le commercialise lui-même. »

En parallèle, l’association défend également l’obligation de fabriquer au lait cru, chose que certains industriels remettent actuellement en cause. « Pour nous, ces deux combats, le terme fermier et le lait cru, sont de même nature : il s’agit pour certains opérateurs d’essayer de mettre la main sur des mentions valorisantes en s’affranchissant autant que possible des contraintes qui leur sont attachées. Il est évident que nous ne pouvons laisser s’installer ces dérives. »