Accéder au contenu principal
Pêche

Retour à l’ordinaire pour les stocks de coquilles Saint-Jacques selon l’Ifremer


AFP le 02/10/2019 à 17:20
coquilles-saint-jacques-2681146_640

(©Pixabay)

Les stocks de coquilles Saint-Jacques sont retombés cette année à des niveaux plus classiques, loin des quantités record obtenues en 2017 et 2018 grâce à la gestion vertueuse mise en place au début du siècle, a annoncé mercredi l'Ifremer qui met en avant des « facteurs environnementaux ».

Alors que la saison de pêche a commencé le 1er octobre, l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer a évalué à 23 600 tonnes – le niveau de 2012 – la biomasse de coquilles exploitable en baie de Seine, contre 63 600 tonnes en 2018. En baie de Saint-Brieuc, elle est de 25 800 tonnes, contre 25 300 tonnes en 2017.

« Les niveaux fluctuent aussi d’une année à l’autre à cause de facteurs environnementaux », explique l’Ifremer dans un communiqué. « Les conditions de courants, de température, ou d’abondance de microalgues influent particulièrement lors de la ponte et de la phase larvaire des coquilles ».

« Même si ces chiffres sont loin des records de l’an passé, ils confirment la tendance plutôt favorable observée depuis le début des années 2000, en lien avec la gestion vertueuse mise en place par les pêcheries françaises », se félicite toutefois l’institut qui cite « la diminution globale de l’effort de pêche par la mise en place de dates et d’horaires de pêche, ou encore l’amélioration de la sélectivité des engins » qui servent à draguer les coquilles.

La gestion de la ressource en baie de Seine est au cœur d’une bataille qui oppose pêcheurs français et britanniques. Ceux-ci renâclent à se plier aux règles de gestion des Français, ce qui a entraîné ces derniers mois des affrontements musclés en mer.

En revanche, l’Ifremer relève que la situation est « plutôt moyenne » juste à l’extérieur de la baie de Seine, avec une biomasse totale avoisinant 8 900 tonnes, contre 7 800 en 2018 mais surtout 18 800 tonnes en 2017. Cette zone est moins réglementée et très fréquentée par les flottilles internationales.

Deux campagnes d’évaluation des stocks sont menées chaque année par l’Ifremer sur ces deux gisements de coquilles Saint-Jacques, qui représentent 80 % environ des débarquements en France.