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Web-série vêlages groupés de printemps

R. Guernion (22) : « Après 53 vêlages au printemps, place à la saison d’herbe »


TNC le 06/08/2019 à 09:20
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Après avoir fait vêler tous ses animaux sur mars-avril, Ronan Guernion explique ce qui l'attend ensuite. « Il faut faire du stock d'herbe et sortir les génisses le plus tôt possible pour les habituer à l'herbe. Il faut aussi dès à présent suivre les chaleurs pour préparer la mise à la reproduction. »

Après deux vidéos où l’éleveur présentait son système : des vaches taries et une salle de traite fermée deux mois l’hiver et parlait de la période des vêlages de mars-avril, Ronan Guerion revient sur son travail des mois de mai et juin dans une nouvelle vidéo :

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Interrogé fin mai par le Cedapa, Ronan Guernion, éleveur laitier à Tonquédec (Côtes d’Armor) explique : « J’ai eu 53 vêlages, 53 veaux vivants, et tout s’est bien passé. Je n’ai aidé aucune vache ni génisse. »

Du pâturage et des stocks d’enrubannage

Au printemps, l’éleveur essaie de caler au plus juste l’offre et la demande en herbe : « Au démarrage de lactation, j’ai 38 ha pour la totalité du troupeau (55-60 UGB) dont le besoin équivaut à 1 tonne/j de besoin. On est à l’équilibre pousse/consommation à 25 kg/ha, ce sont les pousses du mois de mars. Avril, mai et juin, quand toutes les conditions sont réunies, on atteint des pics de pousse à 80 kg/ha/j. Cela me permet de faire du stock. »

« Dans mon système, je pourrais ne faire que du foin car mes vaches sont taries l’hiver donc leurs besoins sont limités. En revanche, l’enrubannage sécurise mon système car les coupes se font plutôt fin mai et permettent d’assurer la repousse. »

Les veaux sortent dès leur plus jeune âge : « Je les endors pour les écorner puis je les mets au pâturage. Je leur prépare un mini parc entouré de murs et de barrières dans lequel j’installe une clôture électrique pour les habituer le plus rapidement possible. L’objectif est qu’ils puisent ce dont ils ont besoin dans l’herbe plutôt que dans le lait. »

Bien observer les chaleurs

« Je note sur un planning de pâturage toutes les chaleurs, ou au moins mes observations. Au début des inséminations, je vais les voir trois fois par jour pour tout voir et appeler l’inséminateur au plus vite. Cette année, j’ai inséminé sur cinq jours seulement. »

Les taureaux lui permettent aussi de faciliter l’observation et les inséminations. « Les taureaux sont les miens, j’en ai trois dont un croisé viande. Je ne les sépare jamais du troupeau sauf lorsque reviennent des vaches juste après le vêlage pour éviter qu’ils ne les saillissent trop tôt. »

Retrouvez son témoignage précédent : « Mars-avril : la période des vêlages »