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Fertilisation

Quels sont les besoins du maïs grain ?


TNC le 29/04/2021 à 10:03
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Comme le rappelle Arvalis, les besoins du maïs en éléments nutritifs N-P-K peuvent être scindés en deux temps. Tout d'abord, obtenir une plante vigoureuse et plus résistante face aux différents stress potentiels, puis accompagner son développement.

Alors que 41 % des parcelles de maïs grain étaient semées au 19 avril 2021 selon l’observatoire Céré’Obs de FranceAgriMer, revenons sur les besoins en éléments nutritifs de cette culture. « À partir du stade 50 % de feuilles vraies (c’est-à-dire 8 feuilles pour les variétés précoces ou 10 pour les tardives), la biomasse du maïs va s’accroître de façon très rapide jusqu’à la fin de l’assimilation des éléments (humidité 50 % des grains) », rappelle Thibaut Ray, ingénieur Arvalis lors d’un webinaire dédié à la fertilisation.

Des besoins en deux temps 

« En parallèle, la dynamique d’assimilation des éléments nutritifs par la plante va, elle, être variable. Pour l’azote, elle se fait très rapidement jusqu’au stade floraison environ. De même pour la potasse. Du côté du phosphore, cela reste croissant tout au long du cycle, de façon plus linéaire et plus restreinte. »

« On peut ainsi scinder le cycle du maïs en deux phases, explique l’expert. Dans un premier temps, la fertilisation va avoir pour objectif d’obtenir une jeune plante vigoureuse, avec un système racinaire bien implanté ». L’idée derrière est que la plante soit « plus résistante face aux divers stress rencontrés par la suite (pression oiseaux, taupins, scutigérelles, froid, etc.). »

« Une fois que ce peuplement est en place, on va ensuite chercher à satisfaire les besoins de la plante en éléments nutritifs pour accompagner son développement », poursuit Thibaut Ray.  

Croissance et prélèvement de NPK par le maïs (©Arvalis-Institut du végétal)

Quelle incidence pour la plante en cas de défaut de nutrition ? Selon l’expert, cela est variable selon l’élément et le moment du cycle aussi. Pour l’azote, l’effet va être surtout « très fort sur toute la phase de création des grains, c’est-à-dire jusqu’au Slag (stade limite d’avortement des grains). Et ce qui est différent par rapport au blé, c’est que la phase d’assimilation reste continue après jusqu’à maturité ». 

En ce qui concerne le phosphore, même si l’assimilation est constante tout au long du cycle, les effets d’un défaut de nutrition seront préjudiciables surtout « en début de cycle, d’où l’intérêt d’appliquer un engrais starter dans les situations où le plan de fumure le nécessite ou certaines situations un peu froides », note Thibaut Ray. « Pour la potasse, cela est relativement similaire, mais légèrement décalé dans le cycle. » 

Quelle stratégie de fertilisation azotée ? 

Concernant la fertilisation azotée, si la stratégie optimale est  différente selon les situations, Arvalis rappelle que le fractionnement des apports permet une « adéquation entre la mise à disposition de l’azote et sa cinétique d’absorption par la plante, maximisant ainsi l’efficacité des engrais ».

Exemples de stratégies de fertilisation azotée. (©Arvalis-Institut du végétal)

À noter pour les stratégies en deux apports : la période optimale pour le second apport d’azote est situé entre le stade 5 et 10 feuilles, précise Thibaut Ray selon une synthèse d’essais menés entre 1992 et 2017. « Cela permet d’accompagner correctement le cycle des plantes et de limiter les pertes (vers les nappes phréatiques, notamment en cas de sols très filtrants). Au-delà de ce stade, plus on va élargir le décalage entre le 1 er et le 2 e apport, plus on aura une pénalisation du rendement. »

La période optimale pour réaliser le 2e apport sur maïs est située entre le stade 5 et 10 feuilles. (©Arvalis-Institut du végétal)

Pour en savoir plus, retrouvez le replay complet du webinaire organisé par Arvalis, « Quelle fertilisation pour le maïs ? » :

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