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Algues vertes

Plus d’herbe pour réduire le lessivage : des éleveurs bretons s’y engagent


TNC le 08/01/2019 à 16:18
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Dans le cadre du projet Baie 2027 qui vise à lutter contre les algues vertes, des éleveurs bretons ont bénéficié d'un accompagnement technico-économique pour se tourner vers des systèmes plus herbagers. Plus de revenus, meilleure santé des animaux et moins de stress : ces agriculteurs ne semblent pas regretter !

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Baie 2027 est un projet de territoire mis en œuvre sur la  baie de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor) afin de lutter contre les marées vertes. Plusieurs exploitants du secteurs y sont engagés. L’objectif : diminuer les fuites d’azote, véritable engrais pour les algues vertes. Ces agriculteurs ont alors bénéficié d’accompagnements technique et financier afin de faire évoluer leurs pratiques, voire même pour certains leur système dans son ensemble. La chambre d’agriculture de Bretagne recueille plusieurs témoignages d’éleveurs.

Évolution vers des systèmes plus herbagers : plus de surfaces en prairies et légumineuses

Jean-Pierre Guernion élève une soixantaine de vaches laitières dans le secteur. À son installation, il a voulu renforcer le système herbager mis en place par son père dans les années 80. Il explique : « À Hillion, on a les pieds dans les algues. Pour éviter le lessivage, il fallait plutôt cultiver l’herbe. De plus, cela nous fait économiser de l’azote. » Aujourd’hui 75 % de sa surface est en prairies.

Non loin de là, à Yffiniac, Michel Rault explique sa stratégie : « On voulait augmenter la part d’herbe mais les terres accessibles aux vaches étaient insuffisantes par rapport à la taille du troupeau. On a donc décidé d’apporter l’herbe à l’auge ». Équipé d’une autochargeuse, l’éleveur consacre environ une heure chaque jour à la récolte de l’herbe mais se dit satisfait : « Les résultats économiques prouvent qu’on a fait le bon choix. »

Xavier Bresset, éleveur à Plaintel, a quant à lui créé 2,5 km de chemin pour augmenter sa surface pâturable. Il remarque alors : « L’herbe a un impact positif sur la santé des animaux ; on n’a plus de problèmes métaboliques comme ce qu’on a pu connaitre en système maïs. De plus, la marge brute de l’atelier lait a progressé très rapidement » . Dans cette même optique, le Gaec de la Braize a fait construire un boviduc pour faciliter l’accessibilité aux pâtures : « Les vaches n’ont plus de route à traverser et nous avons alors moins de stress. »