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Sia 2023

Ovalie, une vache de race Salers, égérie du prochain Salon de l’agriculture


AFP le 15/11/2022 à 12:49
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Ovalie, la prochaine égérie du salon de l'agriculture 2023. (©Sia)

Ovalie, une vache de race Salers de cinq ans, élevée par deux jeunes exploitants du Puy-de-Dôme, sera l'égérie du prochain Salon de l'agriculture à Paris du 25 février au 5 mars, ont annoncé mardi les organisateurs.

Cette montagnarde rustique, championne de la reproduction dans un environnement austère, permet au salon de mettre pour la première fois à l’honneur un jeune couple d’éleveurs, pour une édition 2023 sur le thème « le vivant au quotidien ».

« Dans ce monde en transitions – énergétiques, écologiques, sociétales -, les agriculteurs sont les sentinelles du vivant. Ils ont à coeur de bien faire, de rester au contact du réel », affirme le président du salon, Jean-Luc Poulain, cité dans un communiqué.

Le Salon de l’agriculture, grand-messe annuelle de la Ferme France et rendez-vous prisé des politiques, avait attiré un peu plus de 500 000 visiteurs en 2022, année électorale et de grandes retrouvailles après l’annulation de l’édition 2021 en raison de la crise sanitaire. L’édition 2023 aura comme thème « le vivant au quotidien ».

Ovalie, robe acajou et cornes fines en forme de lyre, a été choisie pour « ses capacités d’adaptation, sa rentabilité économique, sa facilité de conduite et son autonomie » : des qualités qui font de la Salers « une race parfaitement adaptée aux enjeux sociétaux actuels et à l’installation de nouveaux éleveurs », selon les organisateurs.

Principalement élevée dans le Massif central, la Salers représente 220 000 vaches sur un cheptel français d’environ 18 millions de têtes, donnant une viande au grain persillé et des fromages riches (Cantal, Bleu d’Auvergne, Saint-Nectaire…).

Ovalie, qui doit son nom à la passion de ses propriétaires pour le rugby, est issue du berceau de cette race de bonnes nourrices. Elle est née de la première génération de vêlage de l’exploitation de Marine et Michel Van Simmertier, 34 et 32 ans.

Marine Van Simmertier a quitté un emploi de bureau dans le secteur agricole il y a 5 ans pour rejoindre l’exploitation lancée par son mari, qu’ils gèrent désormais ensemble au sein d’une société agricole commune (Gaec).

C’est « le visage d’une nouvelle génération d’agriculteurs » que le salon veut mettre en avant, dans un contexte difficile pour l’élevage, aggravé par la guerre en Ukraine et la hausse du prix des aliments pour bétail.

La France a perdu 651 000 vaches (laitières et à viande) en cinq ans, estimait l’institut français de l’élevage (Idele) début 2022, soit autant de vaches qui n’ont pas fait de veaux, aboutissant à une réduction du cheptel de plus de 10 %.