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Grippe aviaire

Nouveaux cas dans des élevages du Sud-Ouest


AFP le 10/05/2023 à 18:30

Un foyer de grippe aviaire « hautement pathogène » a été détecté dans un élevage de canards des Landes, a-t-on appris mercredi auprès de la préfecture, une semaine après d'autres cas dans le Gers, faisant craindre une reprise de l'épizootie. (Article mis à jour à 21h)

Ce nouveau cas, détecté à Bordères-et-Lamensans, à une vingtaine de km au sud-est de Mont-de-Marsan, a conduit la préfète des Landes à adopter des mesures sanitaires dans un périmètre réglementé d’une soixantaine de communes. Dans un communiqué, la préfecture a également annoncé l’abattage des 8 600 canards présents sur l’élevage concerné.

Après plusieurs mois d’accalmie, ce cas d’influenza aviaire survient après la détection de onze autres foyers la semaine dernière dans le département voisin du Gers, a précisé le ministère de l’Agriculture, selon qui ces foyers « concernent quasi exclusivement des canards ».

Il s’agit des premiers cas en élevage depuis le 14 mars, alors qu’une accalmie d’un mois et demi avait poussé la France à rétrograder d’« élevé » à « modéré » le niveau de risque de grippe aviaire fin avril.

Dans le Gers, un périmètre réglementé a également été mis en place autour des foyers concernés.

« Les élevages situés dans les 3 km de ces foyers ont fait l’objet d’un dépeuplement », a indiqué la chambre d’agriculture de ce département, limitrophe des Landes.

Au-delà des mesures habituelles (abattage, zones réglementées avec interdiction de mouvements), « des mesures de gestion renforcées visant à diminuer le risque de propagation du virus font actuellement l’objet de discussions entre les professionnels et l’État », a ajouté le ministère de l’agriculture.

Pour la Confédération paysanne et le Modef, il s’agit « à nouveau » d’un « épisode explosif de grippe aviaire ». Ces deux syndicats d’agriculteurs, défenseurs d’un modèle d’élevage en plein air, critiquent dans un communiqué les « erreurs » du ministère, comme la claustration des volailles dans les zones concernées et l’abattage préventif de milliers d’animaux.

Entre novembre 2022 et avril 2023, la France avait été placée en niveau « élevé » de risque de grippe aviaire, avant un fort ralentissement du nombre de foyers au printemps. Entre la mi-mars et la fin avril, aucun foyer n’avait été recensé dans les élevages français.

En 2021-2022, l’épizootie a conduit à l’abattage de 22 millions de volailles en France.