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Bovin viande

Logement, alimentation… : la réglementation à connaître pour le passage en bio


TNC le 12/10/2020 à 12:04
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Origine des animaux, conditions de logement, alimentation, traitements et bien-être animal : la coordination agrobiologique des Pays de la Loire (CAB) rappelle quelques éléments de réglementation pour l'élevage allaitant en agriculture biologique.

La coordination agrobiologique des Pays de la Loire (CAB) publie son guide technique Élever des bovins allaitants bio à destination des éleveurs en projet d’installation ou de conversion. Ci-dessous, un extrait sur l’aspect réglementaire avec les critères spécifiques au volet biologique :

Un témoignage à découvrir : G. Malgouyres, éleveur (12) : « Même si j’en suis proche, je ne passerai pas en bio car j’y perdrais trop »

Introduire des animaux non biologiques

Que dit le règlement UE à propos de l’origine des animaux ? « Les bovins bio naissent et sont élevés dans des exploitations biologiques. » En revanche, des animaux non bio peuvent être introduits dans les conditions suivantes :

– Première constitution du cheptel : achat de veaux âgés de moins de 6 mois ;

– Renouvellement du cheptel : achat de femelles nullipares jusqu’à 10 % du cheptel adulte ;

– Mâles reproducteurs : pas de restrictions particulières.

Ils doivent alors suivre une période de conversion d’1 an et les 3/4 de leur vie pour la viande. « La descendance d’animaux en conversion, sera bio à la fin de la première année de conversion de la mère. Un animal conventionnel ne peut pas être acheté pour être destiné directement à l’engraissement. »

À lire : Marché de la viande bovine : actuellement, seules les réformes bien conformées sortent du lot (article du 28/09/20)

6 m2/vache de couchage

Côté surfaces de couchage ou d’exercice, les minimums sont les suivants :

Espace intérieur

(superficie nette dont disposent les animaux)

Espace extérieur

(aire d’exercice, à l’exclusion des pâturages)

Poids vif minimal (kg)m2/têtem2/tête
jusqu’à 1001,51,1
jusqu’à 2002,51,9
jusqu’à 35043
plus de 3505 avec min 1 m2/100 kg3,7 avec min 0,75 m2/100 kg
Vaches64,5
Taureaux pour la reproduction1030

Pour les veaux, ils doivent être logés à plusieurs à partir d’une semaine et sortir dès que les conditions le permettent. Pour rappel : l’attache reste interdite, « sauf individuellement pendant une période limitée ».

Sur le même sujet : Les obligations en termes de logement pour les veaux en bio

En ce qui concerne le pâturage, il est écrit dans la réglementation : « Les herbivores bénéficient d’un accès permanent à des espaces plein air de préférence à des pâturages pour paître chaque fois que les conditions climatiques et l’état du sol le permettent. »

Une alimentation biologique

« Au moins 60 % (70 % à partir du 01/01/2023) de l’alimentation des animaux provient de l’exploitation ou de la même région administrative (à défaut du territoire national). Des aliments en conversion (C2) peuvent être introduits à 25 % de la ration et jusqu’à 100 % s’ils proviennent de l’exploitation. »

Castration et écornage : que dit la réglementation ?

« La castration doit être pratiquée à un âge approprié sous anesthésie ou analgésie par du personnel qualifié. »

Pour l’écornage et l’ébourgeonnage, ils doivent rester exceptionnels et l’acte doit être justifié auprès d’une autorité compétente. Les arguments pouvant donner droit à cette dérogation concernent la santé, le bien-être, l’hygiène des animaux ou la sécurité des travailleurs.

L’allopathie en dernier recours

Côté traitement vétérinaire, on le sait : l’allopathie est possible en dernier recours, en doublant le délai d’attente légal (ou 48 h s’il n’y a pas d’indications), avec comme règle :

– 1 traitement max/an : cycle de vie < 1 an d’âge

– 3 traitements max/an pour les animaux qui ont un cycle de vie supérieur à 1 an

Attention : « En cas de dépassement, l’animal est déclassé et doit subir à nouveau une période de conversion. »

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