Accéder au contenu principal
« Grande America »

Les ostréiculteurs prennent leur précautions


AFP le 15/03/2019 à 11:24

Les ostréiculteurs ont été invités jeudi à prendre des précautions pour limiter la casse que pourrait occasionner la pollution aux hydrocarbures causée par le naufrage du navire italien Grande America, a-t-on appris auprès du comité national de la conchyliculture (CNC).

« La première mesure, c’est de mettre le maximum de produits en circuit fermé », a indiqué à l’AFP Philippe Le Gal, président du CNC. « On a des systèmes de bassins, de claires ou de marais salants, qui nous permettent de nous isoler du milieu marin », a rappelé Philippe Le Gal, selon qui le message est parti jeudi matin « sur toute la façade Atlantique ». Si tous les professionnels ne sont pas en mesure de le faire, « les trois quarts » des 3 000 entreprises présentes sur la façade peuvent, selon lui, se prémunir. « Lorsque ça touche un endroit, les boulettes de pétrole, on ferme en vertu du principe de précaution et après, on fait des analyses, on vérifie qu’il n’y a pas de contamination », a précisé Philippe Le Gal. Il a demandé aux producteurs d’huîtres de la zone de procéder à une deuxième mesure, en l’occurrence « de faire des constats d’huissiers de l’état naturel de nos sites, avant contamination » : « ça permettra après d’avoir des preuves et des constats pour attaquer l’armateur pour pollution ».

De son côté, le comité national des pêches a indiqué avoir demandé aux comités régionaux de faire des constats d’huissier pour les gisements coquilliers exploités par les pêcheurs à pied afin de garantir leurs droits en cas de pollution. « On ne sait pas trop où ça va tomber », a indiqué Philippe Le Gal, qui craint que la Charente, « cœur de la conchyliculture française » avec ses 60 000 tonnes d’huîtres par an et le bassin de Marennes-Oléron, ne soit touchée. Il estime toutefois que le lieu de la marée noire est impossible à prévoir. « Quand c’était l’Erika (qui avait fait naufrage au large de la Bretagne fin 1999, NDLR), soi-disant c’était tel endroit et en fin de compte, c’était l’opposé », a-t-il ajouté, avant de conclure : « En mer, on ne maîtrise rien. Au large de l’île d’Oléron, il y a des creux de quatre mètres ».