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Élevage bio

Les conversions d’élevage de ruminants moins dynamiques en 2019


TNC le 21/08/2020 à 06:03
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Comme pour l’ensemble des productions agricoles, les conversions d’éleveurs au bio ont progressé en 2019, avec un ralentissement cependant pour les vaches laitières et, plus encore, les bovins viande.

En 2019, 47 196 exploitations agricoles françaises étaient certifiées bio, soit 5 573 fermes de plus qu’en 2018 (+ 13,4 %), ce qui représente un peu plus de 10 % des exploitations françaises, indiquent les derniers chiffres de l’Agence Bio, diffusés en juillet.

LE RALENTISSEMENT SE POURSUIT EN BOVIN VIANDE

Si le mode de production biologique progresse dans l’ensemble des filières, le cheptel de vaches laitières connait une évolution un peu moins dynamique en 2019, après deux années record en matière de conversion.

Lire également : L’explosion de la production de lait bio va-t-elle faire évoluer le modèle ? (27/05/2020)

Il enregistre tout de même une croissance de + 10 % (contre + 14 % en 2018, année qui marquait un repli de 13 points par rapport aux tendances 2016-2017). Le nombre total de vaches laitières bio atteint 159 578 têtes en 2019, et 243 037 têtes si l’on ajoute les animaux en conversion.

En revanche, la progression des bovins viande bio continue son ralentissement entamé l’année dernière, avec une croissance de + 3 % en nombre de vaches bio et en conversion (contre + 8 % en 2018). Le cheptel total de vaches allaitantes certifiées bio atteint 162 602 animaux, auxquels s’ajoutent 49 313 vaches en têtes en 2019 (à noter que le nombre d’animaux en conversion baisse de – 2 % par rapport à 2018). 

En élevage bio, ce sont les porcs et les poules pondeuses qui connaissent les plus forts taux de progression : + 17,8 % de mises en place de poules pondeuses, et + 27 % des cheptels de truies, même si la part totale du cheptel de truies conduit en bio reste faible (1,7 %). En 2019, 16,1 % des poules pondeuses françaises étaient conduites en bio, soit 3 % de plus que l’année précédente, pour répondre à la demande forte des consommateurs et des distributeurs. Un tiers des œufs coquilles consommés en France sont bio.

Les conversions d’élevages de chèvres bio restent dynamiques (+ 12 %), mais moins qu’en 2018 et 2017.

(en pourcentage sur les barres : progression par rapport à 2018)

Progression moins dynamique des surfaces fourragères

Les surfaces fourragères, qui occupent plus de 60 % de la sole bio, progressent de 10 % en 2019. Une progression moins dynamique que dans les autres filières, et qui s’explique logiquement par le ralentissement de l’engagement des élevages de ruminants (viande et lait). 10 % des surfaces fourragères françaises sont bio : 29 956 exploitations ont des surfaces fourragères en bio en 2019 (+ 11 % par rapport à 2018), pour 1 115 166 ha de de surfaces certifiées bio (+ 13 % par rapport à 2018). Les surfaces atteignent 1 372 215 ha, quand on y ajoute les surfaces en conversion.

Lire aussi : Élevage laitier : faut-il être autonome du départ pour réussir sa conversion ? (7/01/2020)