Accéder au contenu principal
Chiffres économiques

Les bons critères pour évaluer la rentabilité de son élevage laitier


TNC le 27/05/2021 à 06:03
fiches_gestion-en-elevage

Savoir calculer la marge brute de son atelier lait est important. La calculer et se comparer aux autres ! Voilà un bon début pour améliorer la rentabilité de son élevage. Benoît Verriele d'Avenir conseil élevage prend pour exemple les éleveurs du groupe Protecow.

« Le plus important, c’est ce qui vous reste dans votre portefeuille », citait Benoît Verriele d’Avenir conseil élevage (ACE) à l’occasion d’un webinaire sur l’analyse de la rentabilité économique en élevage laitier.

Les bons critères pour chiffrer la situation de son exploitation

L’EBE c’est quoi ? C’est la marge brute globale (cultures, lait et viande) – les charges fixes + les aides. « C’est ce qui reste pour rembourser les emprunts et se prélever un salaire. En élevage laitier, on va surtout jouer sur la marge brute lait mais pour cela, il faut prendre en compte le facteur limitant. Peut-être est-ce la main d’œuvre, le volume à produire (c’est notamment le cas en France), la surface (comme en Belgique), le nombre de vaches ou de places. Dans ce cas-là, on exprimera la marge brute sur cette unité : €/UMO, aux 1 000 l, à la vache, ou encore à l’hectare. »

Marge brute = produits – charges. Pour l’améliorer, les éleveurs ont donc deux solutions :

– Maximiser les produits (plus de lait en quantité et/ou en qualité, et un meilleur produit viande)

– Réduire les charges (réduction du coût alimentaire – notamment sur le concentré qui représente 75 % des charges alimentaires – et/ou des frais d’élevage).

Se positionner par rapport aux autres éleveurs

Dans le cadre du projet Interreg Protecow, des éleveurs français, flamands et wallons (18 au total) ont analysé leurs élevages. Benoît Verriele dresse le bilan : « Un éleveur moyen du groupe a besoin de 6,5 ha pour produire 100 000 l de lait. Les écarts vont de 5 à 8 ha pour 100 000 l, soit 12 500 à 20 000 l/ha. » D’une ferme à l’autre, ces écarts dépendent :

– du rendement des hectares fourragers (combien de vaches nourrit 1 ha ?) ;

– du lait par vache ;

– de la proportion de vaches dans l’atelier ;

L’expert livre les chiffres des éleveurs du groupe dans la vidéo ci-dessous :

Pour afficher cette vidéo, veuillez accepter les cookies Youtube en cliquant ici

En travaillant sur ces données, les éleveurs sont parvenus à faire baisser les écarts. En effet, ils sont passés de 78 €/1 000 l d’écart de marge brute en 2017-2018 à 45 €/1 000 l en 2019-2020. Benoît Verriele conclut : « Partager ces chiffres, se comparer et travailler ensemble permet de progresser et d’améliorer la rentabilité de l’exploitation. »

C’est notamment par la culture de l’herbe et la modification des rations que les éleveurs ont parvenu à s’améliorer. Retrouvez leurs témoignages dans un précédent article : Améliorer la production fourragère pour ensuite réduire les concentrés