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Elevage porcin dénoncé par L214

La préfecture demande demande l’arrêt « durable » des castrations à vif


AFP le 18/10/2023 à 14:33

La préfecture de la Marne a mis en demeure l'élevage porcin de Corbeil de « remédier durablement » à la castration à vif des porcelets, après une inspection faisant suite à une plainte de l'association de défense des animaux L214 auprès du parquet de Châlons-en-Champagne.

« L’élevage ayant reconnu avoir procédé à la castration à vif des porcelets courant 2022 et jusqu’en août 2023, le préfet a mis en demeure l’élevage d’y remédier durablement », a indiqué la préfecture à l’AFP mercredi, confirmant une information de L’Union. « Un nouveau contrôle sera réalisé prochainement », a-t-elle précisé. « Réalisé par les services vétérinaires de l’État », le contrôle déjà effectué a cependant « conclu à l’absence d’écarts » avec la réglementation au moment de sa visite, a-t-elle ajouté.

Cette inspection avait été ordonnée après une plainte déposée début octobre par L214 auprès du parquet de Châlons-en-Champagne contre cet élevage, dont elle pointe des pratiques selon elle interdites ou contrevenant à la réglementation.

Une vidéo publiée par l’association montre des coupes routinières des queues et des castrations à vif. D’après ces images, filmées selon l’association entre mai et septembre 2023, des porcelets y seraient mis à mort en étant « claqués » contre un sol en béton. La vidéo montre aussi des dépouilles de porcelets écrasés par leur mère, des cadavres destinés à l’équarrissage colonisés par des asticots.

La préfecture précise avoir « transmis les conclusions du rapport d’inspection au parquet ». La coopérative Cirhyo, dont dépend cet élevage, s’est félicitée dans un communiqué que « ce rapport conclue à la bonne tenue de l’élevage et à la conformité globale des pratiques ». Elle ajoute cependant ne pas cautionner « le non-respect de la réglementation » concernant « la procédure de castration sur la période de tournage » des images.

Cet élevage ne fait par ailleurs pas partie de ceux « fournissant les animaux destinés » à la marque Herta, précise-t-elle, contrairement à ce qu’affirme l’association. Selon la préfecture de la Marne, « près de 13 000 contrôles sur le bien-être animal ont été réalisés en 2022 » par l’État, « donnant lieu à 230 procès-verbaux et 1 440 mises en demeure ».