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Peste porcine 

La peste porcine africaine doit être « prise plus au sérieux »


AFP le 25/09/2018 à 18:10

L'épizootie de peste porcine africaine doit être « prise plus au sérieux », a estimé mardi le commissaire européen à l'agriculture Phil Hogan, qui s'est par ailleurs félicité des mesures prises par la Belgique pour contenir la maladie.

« Nous n’avons pas autant de succès que nous devrions, ou pourrions avoir, pour l’instant. Nous avons besoin de la coopération de tout le monde dans les États membres », a déclaré Phil Hogan lors d’une conférence de presse à l’issue d’une réunion informelle des ministres de l’agriculture au Château de Hof en Autriche.

Le dossier de la peste porcine africaine – qui n’affecte que les porcs et les sangliers et est sans danger pour l’homme – s’est invité à l’agenda des ministres après la découverte le 13 septembre d’un foyer en Belgique, neuvième pays de l’UE à être touché, et premier pays d’Europe de l’Ouest.

« Nous devons regarder très sérieusement la propagation de cette maladie et la prendre plus au sérieux peut-être dans certains États membres, en matière de mesures de biosécurité », a affirmé Phil Hogan, soulignant par ailleurs qu’il ne fallait pas « donner l’impression que rien n’a été fait en Europe de l’Est ».

Phil Hogan s’est dit « très content » des mesures prises par la Belgique pour contenir la maladie, après l’annonce de l’abattage prévu de 4 000 porcs domestiques issus d’élevages situés dans la zone où la maladie a été détectée sur des sangliers à l’état sauvage.

« Ils vont s’engager dans des abattages sélectifs, selon les règles vétérinaires en vigueur et en coopération avec la Commission européenne », a souligné Phil Hogan.

L’exécutif européen financera ces abattages à hauteur de 50 %, comme annoncé par le ministre belge, a-t-il confirmé.

Il a ajouté que si un État membre voulait amender son programme de développement rural pour soutenir certains éleveurs, la Commission étudierait la demande, qui peut se faire en six semaines.

« Nous sommes prêts à aider tous les États membres qui cherchent des conseils, qui veulent chercher du soutien par du cofinancement, afin d’endiguer la maladie parce qu’elle est non seulement une menace pour les revenus de nos agriculteurs mais aussi une menace pour le commerce de la viande de porc de l’Europe », a expliqué Phil Hogan.