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Bien-être animal

L214 dénonce les conditions d’élevage de lapins


Alimentation et fourrages le 19/12/2017 à 14:25

L'association L214, qui milite pour le bien-être animal, a dénoncé mardi les traitements subis par des lapins, utilisés pour leur fourrure par des marques de luxe, dans trois élevages et un abattoir du sud-ouest de la France.

L214 diffuse une vidéo montrant des lapins vivant dans de petites cages, dont certains sont blessés, et qui selon l’association ne voient jamais la lumière du jour.

La coopérative d’éleveurs incriminés s’est dite « très surprise » par les accusations de l’association, tandis que l’Inra, qui a développé cette race de lapins et détient une unité d’expérimentation, a promis de mener « une mission d’inspection interne sur site sous 48 heures ».

L214, qui a conduit son enquête entre septembre et novembre en Nouvelle Aquitaine, annonce avoir porté plainte pour mauvais traitement à Niort et La Rochelle contre deux élevages et contre l’Institut national de recherche agronomique (Inra), selon son communiqué.

Le président de la coopérative Orylag à Surgères (Charente-Maritime), Jean Boutteaud, « s’est dit assez surpris (..) de la façon dont L214 interprète les choses ». Ce sont « des animaux qui ont une certaine sensibilité, qui sont assez fragiles et c’est pour cela qu’on leur met les conditions les plus confortables possibles pour limiter la mortalité et les maladies », a-t-il dit à l’AFP. « L’Orylag n’est pas un lapin de garenne, ni un animal de compagnie (…) il a des caractéristiques qui lui sont propres. On ne peut pas en effet le mettre dehors ou en extérieur. A partir d’un certain âge, il faut le mettre en cage individuelle sinon ils se battent, il a un caractère agressif », ajoute t-il.

L’Inra a mis au point cette race de lapins dans les années 1970, breveté la marque et confié son exploitation à la société coopérative agricole des éleveurs d’Orylag (CEO). L’Inra, qui fournit encore la semence aux éleveurs, a prévu de cesser son activité à l’été 2018, les éleveurs devant construire leur propre centre d’insémination. Contacté par l’AFP, l’organisme a relevé des « éléments choquants » dans les images obtenues, tout en doutant de la provenance de certaines et promet, après enquête, de « prendre les mesures correctives immédiates qui s’imposeraient ».