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Bien-être animal

L214 demande l’interdiction de tout élevage en batterie d’ici 2025


Alimentation et fourrages le 11/12/2017 à 10:25

L'association L214, qui milite pour le bien-être animal et l'abolition de la consommation de viande, demande au gouvernement d'interdire tout élevage de poules pondeuses en batterie d'ici 2025 et lance une pétition à cet effet.

« Pour encourager le gouvernement à prendre la décision d’interdire l’élevage en cage des poules pondeuses pour des raisons éthiques, nous lançons (…) un site avec une pétition adressée au président Emmanuel Macron », indique l’association dans un communiqué diffusé lundi, où elle incrimine une nouvelle fois un élevage de poules, basé en l’occurrence dans les Côtes d’Armor.

A quelques jours de la clôture des Etats Généraux de l’Alimentation, L214 rappelle que lors de son discours d’octobre à Rungis, Emmanuel Macron avait pris position au sujet des œufs en cage. Il avait, devant les agriculteurs et les patrons de la grande distribution, rappelé son engagement pris pendant la campagne présidentielle « que les œufs vendus aux consommateurs ne seraient issus que d’élevages en plein air d’ici 2022 ».

Pour L214, cela constitue un « pas en avant », mais l’association souligne que « l’immense majorité des supermarchés s’y est déjà engagée (d’ici 2020 ou 2025) » et affirme que les volumes d’œufs de table vendus en supermarchés comptent « pour moins de 50 % de la totalité de la consommation d’œufs en France ». Un chiffre presque en ligne avec les dernières données dont dispose le Syndicat national des industriels et professionnels de l’œuf (SNIPO), qui chiffre à 50 % les achats d’œufs coquilles par les ménages français, à 38 % les œufs utilisés pour fabriquer des ovoproduits et à 8 % les œufs utilisés dans la restauration. L214 souligne que les œufs destinés à l’industrie et à la restauration, contrairement aux œufs de table, « sont commercialisés sans traçabilité du mode d’élevage pour le consommateur ». Elle estime que le projet évoqué par Emmanuel Macron ne va « pas plus loin que celui déjà affiché par l’interprofession ».

Dans la vidéo de l’élevage incriminé cette fois par L214, tournée fin novembre selon l’association et présentée par l’animateur Stéphane Bern, on peut voir par moment des cadavres de poules traîner dans les cages, parfois en état de décomposition. L’association a indiqué à l’AFP son intention de déposer une « plainte pour mauvais traitements auprès du tribunal de grande instance du département des Côtes d’Armor » et d’introduire « un recours en responsabilité contre l’Etat pour faute du fait de son inaction/tolérance aux manquements » dont s’est rendu coupable, selon elle, le propriétaire de l’élevage.