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Conchyliculture

Huîtres et moules de Méditerranée : la filière s’unit


AFP le 23/09/2021 à 10:23
oyster and mussel farming

(©Getty Images)

Les acteurs du secteur de la conchyliculture en Occitanie ont signé mercredi à Sète (Hérault) un « contrat de filière » inédit pour se fédérer face aux défis du changement climatique, des pressions sanitaires ou encore du difficile renouvellement des générations.

La conchyliculture – activité consistant à élever des coquillages – rassemble en Occitanie quelque 530 producteurs, répartis sur l’Hérault et l’Aude, avec notamment la lagune de Thau, à côté de Sète ou l’étang de Leucate.

Avec 7 300 tonnes d’huîtres produites par an – soit 10 % de la production française -, et 3 700 tonnes de moules, la filière emploie directement et indirectement quelque 2 500 personnes, souvent dans de petites exploitations familiales aux personnels vieillissants.

Traditionnellement peu structuré, le secteur a commencé à s’organiser en 2018. En trois ans, il a élaboré avec la Région, les départements, les partenaires techniques et institutionnels concernés un programme d’une centaine d’actions à mener d’ici 2023 pour développer son adaptabilité et sa résilience face aux crises.

Outre la création d’un label de qualité, la promotion de la formation pour attirer plus de jeunes, ou le développement d’un tourisme axé sur la dégustation d’huîtres, les professionnels espèrent créer près de Sète une écloserie-nurserie. Jusqu’à présent, l’ensemble des bébés huîtres proviennent de la côte atlantique.

Les partenaires s’attacheront également à moderniser les outils de production, dont les « tables » qui font la spécificités des huîtres des étangs d’Occitanie, ont-ils expliqué en marge de la signature du contrat de filière.

Les tables, structures de bois et de métal parfois vieilles de 50 ans, sont plantées au milieu des lagunes. Elles servent à fixer des cordes, sur lesquelles sont accrochées les huîtres. En l’absence de marée, celles-ci sont constamment immergées. Or, pour obtenir des huîtres de première qualité, il vaut mieux les exposer à l’air libre, selon les spécialistes.

Certains producteurs de l’étang de Thau aèrent déjà leurs huîtres, manuellement ou à l’aide moteurs, de manière un peu artisanale, souligne le directeur du lycée de la mer de Sète, Sylvain Pelegrin. Mais grâce au contrat de filière, des tables fonctionnant à l’énergie solaire ou éolienne pourraient voir le jour, permettant de produire des huîtres toujours plus charnues.