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Pousse de l'herbe

Hauts-de-France et Grand Est : une production d’herbe très déficitaire


TNC le 01/07/2020 à 12:08
fiches_Carte_herbe_Agreste

Si la pousse de l'herbe au niveau national s'avère dans la norme pour cette période de l'année par rapport à la pousse de référence, de fortes disparités sont à noter. Les régions Hauts-de-France et Grand Est affichent un déficit marqué, alors que celles du sud de la France sont plutôt en excédent.

Pousse de l’herbe au 20 juin 2020. En rouge : déficit important (75 % et moins) ; en orange : déficit faible (de plus de 75 % à 90 %) ; en vert : normal (de plus de 90 % à 110 %) ; en vert foncé : excédent (plus de 110 %).  (©Agreste-Isop-Météo France – Inra) (©Agreste)

Au 20 juin 2020, Agreste note qu’au niveau national, « la production cumulée de prairies permanentes reste proche de la norme (- 3 % par rapport à la pousse de référence à la même période). » Elle se base pour ce calcul sur son « Indicateur de rendement des prairies permanentes », qui est égal au rapport entre la pousse cumulée au 20 juin depuis le début de l’année et la pousse cumulée à la même date calculée sur la période de référence 1989-2018. « La part de pousse réalisée à cette date représente 64 % de la pousse annuelle contre 65 % pour celle de référence, à la même période », précise encore l’organisme.

Mais au niveau régional, les situations sont très contrastées à l’image de la météo de ces dernières semaines. Le nord et l’est de la France ont en effet été peu arrosés à l’inverse des régions du sud-ouest et du sud-est. 

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Aussi, la pousse de l’herbe dans les régions Hauts-de-France et Grand Est a été fortement impactée. L’indice Isop s’établit à 67 et 77, correspondant à un déficit important, en rouge sur la carte. En raison de prairies grillées, Luc Smessaert, agriculteur dans l’Oise, indique sur Twitter avoir déjà commencé à piocher dans ses stocks de foins.

D’autres zones à l’intérieur des régions Pays de la Loire, Bourgogne-Franche Comté ou encore Auvergne-Rhône-Alpes sont aussi en situation de déficit important.

À l’inverse, les fortes précipitations du printemps et notamment de la première quinzaine de juin ont permis une production d’herbe excédentaire en Occitanie, Nouvelle-Aquitaine ou encore en Paca. Cette dernière région a même pratiquement déjà réalisé la totalité de sa production annuelle de référence. 

« La pousse printanière, du 20 mars au 20 juin 2020, est inférieure de 8 points à celle de référence au niveau national. Les disparités régionales sont marquées puisque 39 % des régions fourragères ont une pousse inférieure à leur référence (< 90 %) alors que 24 % ont une pousse de printemps supérieure (> 110 %) », conclut Agreste. 

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