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Volailles

Feu vert « sous conditions » pour le rachat de Ronsard par LDC


AFP le 14/04/2021 à 17:37

[Article mis à jour le 15/04/2021 à 09h29] L'autorité de la concurrence a annoncé mercredi avoir accordé un feu vert « sous conditions » au rachat par le volailler LDC (Le Gaulois, Marie, poulets de Loué) du groupe Ronsard, jusqu'à présent propriété du groupe Eureden.

« Un certain nombre d’abattoirs devront être cédés pour maintenir une concurrence suffisante pour les éleveurs de volailles », a indiqué l’autorité de la concurrence dans un communiqué. Le groupe Ronsard, spécialisé dans l’abattage et la transformation de volailles (numéro 4 du marché français) compte 775 salariés et a réalisé un chiffre d’affaires de 160 millions d’euros en 2019. LDC a réalisé en avril 2020 un chiffre d’affaires 2019-2020 de 4,4 milliards d’euros. L’autorité de la concurrence a « identifié des problèmes de concurrence dans l’Ain et dans le Morbihan ».

Sur les marchés de la collecte de volailles vivantes en vue de l’abattage, les deux groupes « sont tous les deux présents principalement dans l’Ain, le Morbihan et dans les Landes. Dans ces deux derniers départements, l’opération ne porte pas atteinte à la concurrence, car les éleveurs continueront de disposer de débouchés alternatifs à la nouvelle entité (abattoirs concurrents) pour vendre leur production », a indiqué l’autorité. « Concernant l’Ain, l’opération conduit au renforcement de la position de LDC, qui était déjà un acheteur majeur de la zone, privant ainsi les éleveurs de débouchés alternatifs dans la zone », a-t-elle ajouté. Afin d’y remédier, « le groupe LDC s’est engagé à céder les deux abattoirs du groupe Ronsard situés dans l’Ain, supprimant ainsi tout chevauchement d’activité dans ce département », a indiqué l’autorité. Par ailleurs, « dans le Morbihan, le groupe LDC s’est engagé à ne pas acquérir ni reprendre ultérieurement le contrôle d’un abattoir de Ronsard, dont le groupe Eureden (…) demeurera propriétaire, supprimant ainsi tout risque de dégradation de l’accès à cet abattoir » , a indiqué l’autorité.

Le groupe Ronsard réalise actuellement, dans cet abattoir « des prestations d’abattage de dindes standard pour des opérateurs tiers, qui utilisent ensuite les animaux abattus pour les commercialiser sous forme de viande fraîche ou de produits élaborés, marchés sur lesquels Ronsard est peu présent », ce qui n’est pas le cas de LDC, a souligné l’autorité.

Le groupe LDC a évoqué mercredi trois sites dans l’Ain, et donc quatre au total qui seraient non repris, l’entreprise comptant en plus un atelier de découpe attenant à l’un des deux abattoirs de l’Ain, a précisé l’autorité de la concurrence, jointe par l’AFP. « Ces quatre sites non repris représentent un chiffre d’affaires 2019-2020 de 38 millions d’euros et 170 salariés », a précisé LDC. « Ces engagements ne remettent pas en question la qualité du projet industriel envisagé avec le groupe Ronsard et ses collaborateurs dont la vocation est de renforcer la filière avicole en France, sécuriser les emplois dans les territoires et reconquérir les importations », a ajouté LDC.