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En allaitant

Faire vêler en hiver pour profiter d’une herbe de qualité au printemps


TNC le 17/01/2022 à 10:52
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Au pâturage, le veau commence à ingérer de l'herbe rapidement. Cela permet de limiter (voire supprimer) la part de concentré à distribuer. (©TNC)

Vêlages de printemps, d'automne ou d'hiver : à chacun sa préférence. L'Inrae relève quant à lui plusieurs avantages aux vêlage d'hiver : le pâturage de printemps permet aux mères de reconstituer leurs réserves corporelles, mais il limite aussi la part d'aliment à distribuer.

À chaque élevage allaitant son système de production et sa période de vêlage. L’Inrae s’est penché sur les vêlages d’hiver. Ils nécessitent certes de forts besoins en bâtiment, mais ils permettent de profiter de la pousse de l’herbe de printemps durant la période de lactation. Cela présente deux avantages :

Une persistance laitière des mères

« La qualité de l’herbe ingérée au printemps couvre largement (110 %) les besoins alimentaires élevés de lactation, affirment les chercheurs de l’Inrae. Ceci permet à la vache de relancer sa lactation et de reconstituer les réserves mobilisées en période hivernale. »

Le pâturage assure une persistance de production laitière. (©Inrae)

Par ailleurs, après la perte d’état corporel durant l’hiver, les mères reprennent vite du poids au pâturage. Cela permet aussi à l’éleveur d’économiser de l’aliment. À cette période, on peut considérer qu’1 kg de MS d’herbe pâturée équivaut à 1 kg MS de concentré (herbe = 0,85-1 UFV/kg MS, 100 g PDI/UFV mini, 1 kg MS = 1 UEB).

Des performances de croissance chez les veaux

Cette période de vêlage permet aussi d’intégrer une part d’herbe progressive dans la ration des veaux jusqu’au sevrage :

La part de lait et d’herbe dans la ration du veau évolue jusqu’au sevrage (croissance de 1000 à 1300 g/j). (©Inrae)

Les chercheurs affirment que « le lien production laitière/herbe/croissance du veau est fort quel que soit le niveau de production laitière. Le gain moyen est de 60 g/kg lait bu en plus, soit 70 kg de gain de poids vif pour 1 200 kg de lactation. Exemple : en race Salers, 9 kg/jour de lait bu entre 3 et 9 mois, permettent d’atteindre des croissances de 1300g/j avant sevrage sans complémentation. »