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Chez Mikael Razou (09)

Du sorgho fourrager en interculture suivi d’un méteil


TNC le 28/04/2022 à 09:05
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Pour l'éleveur, le semis direct de méteil après sorgho se fait en zéro phyto. (©CA Occitanie)

Dans l'Ariège, Mikael Razou, polyculteur-éleveur allaitant, a revu sa rotation en intégrant deux nouvelles cultures fourragères pour plus de souplesse : le sorgho et le méteil. Le tout conduit en semis direct et sans phytos.

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« Mon système précédent intégrait une prairie sur 3 ans qui me permettait d’être auto-suffisant », explique Mikael Razou, installé en Occitanie. Mais face au manque d’herbe l’été, l’éleveur de Limousines cherchait de nouvelles solutions. Il a alors intégré un groupe Dephy et a revu sa rotation pour y intégrer deux cultures fourragères pâturables.

L’exploitation en quelques chiffres :
170 ha dont 40 ha en culture, le reste en surfaces fourragères (prairies essentiellement)
Assolement : blé, orge, tournesol, maïs semence
50 mères Limousines et le renouvellement
Secteur très séchant l’été

Du sorgho et du méteil semés en direct

La rotation dure 3 ans et se compose de :

  • Une orge, semée en novembre et récoltée en juillet de l’année suivante.
  • Un sorgho fourrager, semé en direct puis roulé, qui pourra être pâturé ou fauché fin août-début septembre.
  • S’ensuit un apport de 15 t/ha de fumier en octobre. Le sorgho sera alors détruit avec le gel pour laisser place au méteil, semé en direct. (En cas de salissement du sorgho : passage de chisel et semis de méteil en combiné avec herse rotative).
  • Après la récolte du méteil en enrubannage en mai, le sol laisse la place au tournesol.

Composition du méteil :
Céréales : 20 kg/ha d’avoine + 80 kg/ha de triticale
Légumineuses : 15 kg/ha de vesce commune + 25 kg/ha de pois fourrager + 30 kg/ha de féverole
Coût total des semences : 90 à 100 €/ha

Valeurs moyennes :
UFL : 0,7-0,75
MAT : 13-14 % avec environ 40 % de légumineuses à la récolte (11 % avec 20 % de légumineuses)

Après deux ans d’essais concluants, l’éleveur a laissé tomber le méteil, disposant d’assez d’enrubanné de luzerne. Il a donc introduit un couvert hivernal (féverole, avoine vesce à hauteur de 150 kg/ha) à la place du méteil, qui pourra être utilisé de manière opportuniste si besoin. Mais il reste convaincu : « Pour produire des volumes importants de fourrages de qualité sans beaucoup de travail du sol et des systèmes plutôt basés sur l’ensilage, c’est top ! »

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