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Attaque de loups

Des tirs d’effarouchement auront lieu tout autour du parc


AFP le 30/08/2019 à 09:50

Le préfet coordonnateur du plan loup a indiqué jeudi soir que des tirs d'effarouchement pour faire fuir les animaux qui attaquent les troupeaux seraient menés tout autour du parc national des Écrins (Hautes-Alpes) pendant quinze jours, après une manifestation d'éleveurs qui a duré plusieurs jours devant l'entrée principale de la préfecture.

La brigade loups de l’office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) était attendue jeudi pour procéder à ces tirs aux abords du parc. « C’est une équipe de spécialistes qui réalisera pendant 15 jours des tirs autour du cœur du parc national », a indiqué jeudi soir dans un communiqué le cabinet de Pascal Mailhos, préfet de la région Auvergne-Rhône-Alpes, et préfet coordonnateur national du Plan de gestion du loup et des activités d’élevage. « C’est la première fois qu’une telle mobilisation de la brigade est engagée dans un même département (ndlr : des Hautes-Alpes) », a-t-il ajouté en évoquant cette mesure, qui a été engagée « avec l’accord de la ministre de la transition écologique et solidaire ». En outre, la brigade « appuiera la définition des actions d’effarouchement qui seront décidées dans le cœur du parc », a-t-on précisé de même source.

Les manifestants, quelque 200 éleveurs des Hautes-Alpes, avaient levé le camp dans la nuit de mercredi à jeudi sans avoir obtenu l’autorisation qu’ils demandaient de tirer eux même pour abattre les prédateurs dans le cœur même du parc, zone de protection de la faune sauvage où toute chasse est interdite. Le ministre de l’agriculture Didier Guillaume a laissé entrevoir un compromis possible en souhaitant publiquement, jeudi matin sur CNews, que « le Premier ministre ou la ministre de la transition écologique » signent un décret permettant aux éleveurs « désespérés » du parc de tirer sur les loups « non pas pour les tuer, mais pour les effaroucher ». « Je souhaiterais un décret pris par le Premier ministre ou la ministre de la transition écologique, non pas pour tuer, mais pour effaroucher, que l’éleveur qui a le permis de chasse puisse défendre son troupeau », a dit le ministre. L’opération d’effarouchement « pourra se renouveler dans d’autres territoires dès lors que la fréquence et la gravité des attaques le justifieront », a conclu le cabinet du préfet Mailhos dans son communiqué. La colère des éleveurs fait suite à la découverte la semaine dernière de 97 brebis mortes à Villar-Loubière (Hautes-Alpes) après avoir chuté d’une falaise en raison d’une attaque de loup, selon les agents du parc.