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Dans le Grand Est

Des prairies permanentes qui disparaissent chaque année


TNC le 23/01/2023 à 09:02
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Entre 1 et 2 % des prairies permanentes du Grand Est sont remises en culture chaque année. (©TNC)

Le service régional Agreste du Grand Est s'est penché sur le retournement des prairies dans la région. Il semblerait que 1 % des prairies permanentes soient remises en culture tous les ans.

Agreste a récemment publié un dossier dévoilant l’ampleur du retournement des prairies dans le Grand Est : « chaque année, environ 1 % des prairies permanentes sont remises en culture ». En se basant sur les données du registre parcellaire graphique entre les années 2015 et 2019 dans la région Grand Est, on constate une baisse des surfaces en prairies naturelles plus marquée que la tendance nationale qui est de – 5 % entre 2000 et 2020.

Le retournement des prairies permanentes est important dans la région Grand Est mais avec une forte variabilité sur le territoire. (©Agreste)

« Dans le Grand Est, selon les recensements agricoles, en 2020, les prairies permanentes exploitées couvrent près de 750 000 hectares contre 827 000 hectares en 2010 (- 9 %) et 907 000 hectares en 2000 (- 17 %). » Du côté des prairies temporaires, le niveau est globalement stable (- 1 % entre 2015 et 2019).

Pourquoi retourner des prairies permanentes ?

Pourquoi autant de prairies sont-elles retournées chaque année dans la région ? Diminution du nombre d’élevages, évolution du mode d’alimentation, développement important de la méthanisation, marché plus favorable aux grandes cultures… Les causes sont multiples et difficiles à identifier.

Quelles cultures derrières les prairies permanentes ?

Les retournements de prairies dans le Grand Est sont principalement suivis par une implantation de maïs (grain ou fourrage). Les experts commentent : « Souvent localisées sur des secteurs plus sujets à des inondations hivernales, les parcelles actuellement en prairies sont plus adaptées à l’implantation de cultures de printemps. De plus, la conversion en maïs fourrage permet de maintenir la vocation fourragère de ces surfaces, et/ou de répondre à de nouvelles demandes locales (notamment suite au développement de nombreuses unités de méthanisation). »