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Dossier : Réforme de la PAC

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Exportations de céréales

Malgré le coronavirus, les exports de blé restent dynamiques !


TNC le 24/03/2020 à 15:Mar
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Pour la députée européenne Irène Tolleret, qui siège à la "Comagri", la réforme de la Pac sera pas applicable avant 2023 (©Pixabay)

Alors que le monde est secoué par le coronavirus, le rythme d'exportations reste particulièrement soutenu pour le blé. D'après la Commission européenne, 23,2 Mt de blé européen ont été expédiées depuis le début de la campagne, soit 9 Mt de plus que l'an dernier. Tandis que la demande internationale reste vive, la Russie vient de limiter ses exportations de denrées agricoles transformées. La mesure ne concerne pas les exports de blé, pour le moment.

Les exportations européennes de blé continuent d’être dynamiques, en dépit de la pandémie de coronavirus qui fait rage. La Commission européenne a ajouté un million de tonnes à son cumul d’export depuis le 1er juillet dernier. Au 23 mars, le total s’établit à 23,2 Mt, soit près de 9 Mt de plus par rapport à l’an dernier !

Mais bien que le cumul ait fait un bond d’un million de tonnes, la Commission a réajusté ses chiffres sur la totalité de campagne. Ainsi, seuls 330 000 t de blé auraient été expédiées durant la dernière semaine, soit un ralentissement par rapport aux précédentes.

L’Algérie reste le principal client de l’Europe, avec 3,5 Mt de blé communautaire qui y ont été expédiées depuis le début de la campagne, soit 15 % du total. L’Arabie Saoudite (2,4 Mt), le Maroc (1,6Mt) l’Égypte (1,5 Mt) et la Chine (1,2 Mt) sont les autres pays à faire partie du top 5 des destinations du blé européen à l’export.

Lire aussi : L’Algérie restera-t-elle encore longtemps le premier client du blé français ?

7,6 Mt de blé ont été expédiés à partir des ports français. Les programmes de chargement restent toujours aussi dynamiques en cette deuxième partie de campagne, tant à destination du Maghreb que de la Chine. Le port de La Pallice enregistre notamment des départs supplémentaires vers la Chine, avec près de 90 000 t encore chargées la semaine dernière.

En cette période de crise, la demande internationale continue d’être forte. L’OAIC (Algérie) a lancé un appel d’offres pour du blé meunier pour des livraisons en juin. C’est l’origine ouest-européenne qui devrait encore une fois être privilégiée. La Turquie est également aux achats pour 200 000 t de blé.

Pas de limitations des exports de blé en Russie, pour le moment

Alors que la pandémie de Covid-19 prend une ampleur de plus en plus forte en Russie, le pays a pris la décision de suspendre ses exports alimentaires pour dix jours, à compter du 20 mars. La rumeur d’une limitation des exports russes enflait sur les marchés depuis la semaine dernière. La nouvelle a fait largement parler d’elle hier, alors que beaucoup d’opérateurs avaient mal interprété les propos du gouvernement, en affirmant que les restrictions concernaient l’ensemble des céréales. 

Mais la mesure ne concerne que les céréales transformées, telles que le sarrasin prêt à consommer, le riz ou encore les flocons d’avoine. Elle n’a donc pas d’impact sur le commerce des grains.

Mais avec l’affaiblissement du rouble, les prix sur le marché intérieur ont augmenté et atteignent désormais des niveaux record, comme le souligne Andrey Sizov, directeur général de SovEcon, dans une vidéo publiée le 23 mars. Le pouvoir d’achat des consommateurs russes s’est considérablement affaibli et il n’est pas à exclure que, dans un futur proche, le Russie prenne la décision de restreindre ses exportations de céréales, notamment par une hausse des droits de douane. Une telle décision permettrait d’encadrer les prix et garantir un accès des citoyens au pain à un prix raisonnable.

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