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Dossier : Betteraves et néonicotinoïdes

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Coronavirus

Pour Pâques, les Français ont privilégié l'agneau de France


AFP le 12/04/2020 à 18:Apr
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Les consommateurs français ont privilégié l'agneau de France dans leurs achats pour Pâques, s'est félicité dimanche le ministre de l'Agriculture Didier Guillaume, estimant que cela contribuait à rendre « moins dramatique » pour les éleveurs nationaux la crise liée au coronavirus.

« Ce que je sais, pour avoir eu les informations ce matin, c’est que nos concitoyens ont fait cet acte merveilleux d’amour, de patriotisme alimentaire : ils sont allés acheter de l’agneau français pour en manger », a déclaré M. Guillaume, dans l’émission Dimanche en politique sur France 3.

« Je veux saluer la grande distribution et nos bouchers de quartier qui ont joué le jeu. Ils ont mis en valeur dans leurs ventes l’agneau français », a-t-il dit. Cette année, « évidemment, il n’y aura pas les grands banquets, les grands repas de famille, on ne passera pas autant d’agneaux que l’an passé, (que) les autres années », a constaté M. Guillaume, tout en se félicitant du travail mené auprès des distributeurs pour limiter la crise.

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« La réaction liée à la demande des éleveurs d’agneaux, au travail commun que nous avons fait (…), aux demandes que j’ai formulées à la grande distribution, fait que finalement, ça sera moins dramatique qu’on ne le craignait», a-t-il assuré.

Le ministre a souligné que les éleveurs ovins devront tout de même être aidés pour faire face à la crise. « Dans le cadre des demandes que nous avons faites à l’Union européenne, dans le cadre des aides qu’apportera l’État français, évidemment les éleveurs d’agneau qui n’auront pas eu la possibilité de vendre leurs agneaux seront aidés, comme toutes les entreprises françaises », a-t-il dit.

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« Mangeons de l’agneau français, mangeons de la nourriture française », a conclu Didier Guillaume.

L’épidémie de Covid-19 a entraîné une chute des ventes d’agneaux en France, comme dans de nombreux pays. Avril et mai s’annonçaient pourtant fastes et devaient constituer 80 % des ventes annuelles des éleveurs ovins français, d’autant qu’exceptionnellement les fêtes des trois grandes confessions, juive, chrétienne et musulmane, sont concentrées sur le calendrier.

Les éleveurs français dénoncent en outre une « concurrence déloyale » du mouton néo-zélandais, vendu, selon eux, en dessous de ses coûts de production, abattu dès janvier et transporté par bateau dans de l’azote liquide pour pouvoir intégrer le rayon « frais ».

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